13 avril 2024

Michel Forget souhaite que la région développe son réseau de transport collectif

Le candidat du Parti Québécois (PQ) en Côte-du-Sud, Michel Forget, présente le plan de son parti en matière d’environnement et de lutte aux changements climatiques. Il affirme qu’il s’agit du plus complet comparé à celui des autres partis, car il cible tous les secteurs d’activités et leur propose des moyens. Il ajoute qu’il serait aussi l’un des plus réalistes, car il se base sur des technologies existantes pour faire ses recommandations. Le plan environnemental détaillé rendu public par le PQ fait 35 pages et il est disponible sur le site web du parti. Il propose des cibles de réduction des émissions sectorielles et intermédiaires pour tous les secteurs de l’industrie, ainsi que des moyens permettant d’y arriver. On y retrouve, entre autres, des mesures concernant l’efficacité énergétique, l’électrification des transports, l’écofiscalité, l’économie circulaire, les énergies renouvelables, l’utilisation de la biomasse et une meilleure qualité de l’air et de l’eau. M. Forget fait toutefois ressortir huit points qu’il juge importants pour la région :

  • Accélérer le déploiement des infrastructures de transport collectif prévues.
  • Augmenter l’offre de service de transport en commun, en milieu urbain et dans les régions.
  • Instaurer la PasseClimat, un titre de transport annuel au coût de 365$ donnant un accès illimité à tous les réseaux de transport en commun au Québec.
  • Rétablir la subvention à l’achat d’un véhicule électrique neuf à 8 000$.
  • Augmenter à 80 % des coûts d’achat et d’installation le soutien financier à la mise en place d’infrastructures de recharge dans les bâtiments existants.
  • Obliger les nouvelles constructions à être 100% « prêtes pour la recharge ».
  • Devancer à 2030 l’interdiction de vente des véhicules neufs à essence.
  • Promouvoir l’utilisation du bois comme matériau de construction de nouveaux bâtiments.
  • Consacrer au moins 1% des investissements annuels en infrastructures publiques au verdissement des villes.
Troisième lien et transport en commun Selon le candidat, le PQ est en faveur d’un troisième lien sous forme d’un tunnel transfluvial qui serait ouvert seulement au transport en commun. Un train léger ferait le passage entre Lévis et Québec. M. Forget voit ces projets comme étant une belle opportunité d’affaires pour l’entreprise Alstom à La Pocatière. Il dit ne pas comprendre pourquoi le Parti Conservateur ainsi que le candidat du Parti Libéral, Sylvain Lemieux, sont contre le projet de tramway à Québec, car cela représenterait peut-être un gros contrat pour la compagnie. « Je crois que c’est une belle marque de non-confiance en le savoir-faire d’Alstom ». Le candidat affirme que son parti souhaite investir dans des infrastructures afin de doter la région d’un meilleur réseau de transport en commun. Il mentionne que les besoins seraient d’abord évalués afin de leur répondre adéquatement. Il se dit particulièrement emballé par le projet d’une PasseClimat. Il reconnait toutefois que l’État devra jouer un rôle important dans le financement du transport en commun, car le 365 $ annuel des usagers ne serait pas suffisant pour soutenir tout le réseau. M. Forget ajoute que le plan de son parti est le plus complet. Il déplore que le Parti Conservateur ne semble pas avoir de plan de son côté et que celui de la CAQ lui donne l’impression de « revenir dans le passé ». Il trouve aussi que celui du Parti Libéral basé sur l’hydrogène soulève plusieurs questions. Finalement, il est d’avis que Québec Solidaire n’offre pas assez de temps et d’options pour faire une transition vers les énergies vertes. Il ne croit pas qu’il faille pénaliser ceux qui achètent un véhicule à essences en ce moment, mais leur donner le moyen d’en acheter un électrique. Il ajoute être d’avis que ce n’est pas une bonne idée d’imposer de grosses amendes aux entreprises polluantes tout de suite. « Elles vont fermer ici, ouvrir ailleurs dans le monde et continuer à polluer. Ce n’est pas mieux, nous sommes tous dans le même bateau. Il faut plutôt leur donner les moyens de changer. »

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