25 avril 2024

NON AU PROJET DU CENTRE DES MIGRATIONS

    La folie des grandeurs, vous connaissez? C'est une obsession qu'ont certaines personnes de vouloir faire des choses grandioses. Certains membres du conseil de ville en seraient-ils présentement atteints? Je ne suis pas passionnée de politique, mais cela ne signifie pas pour autant que je me désintéresse de ce qui se passe dans mon milieu. J'ai assisté à la séance du conseil du 20 janvier. Pour moi, après avoir été signer le registre demandant la tenue d'un référendum, cela allait de soi. La démocratie ne va vraiment pas bien par les temps qui courent. Ce que j'y ai vu et entendu (malgré l'absence de micros) est venu me confirmer que certains de ceux qui détiennent le pouvoir n'ont pas vraiment l'intention de connaître l'opinion de la population. J'ose espérer que l'ouverture d'esprit que veut laisser paraître notre maire en se disant prêt à discuter avec des groupes intéressés, n'est pas seulement qu'un moyen stratégique pour calmer la tempête et ensuite noyer le poisson. La désinvolture avec laquelle il a répondu à certains des interlocuteurs me laisse perplexe sur la nature de son intention. Et qu'en est-il des individus qui ne font partie d'aucun groupe? Comment leur point de vue sera-t-il entendu? Élève au primaire, j'étais fière de voir que dans mon livre de géographie, le nom de notre petite ville était cité au même titre que Montréal, Québec, Trois-Rivières et quelques autres comme étant une ville industrielle d'importance. Bien que peuplée d'environ 13 000 habitants seulement, elle jouait un rôle économique dans notre province. Nos industries étaient alors nombreuses et diversifiées. Qu'en reste-t-il ? Elle est tout bonnement, comme le dit si bien une expression populaire, «disparue de la carte». Depuis ce temps, des montants d'argent très substantiels ont été investis pour l'embellir (ne rendant cependant pas certaines de nos rues plus carrossables), des fleurons ont été décrochés, des prix gagnés, des parcs réaménagés, etc. Ce sont de belles réalisations, mais quel impact cela a-t-il eu sur l'accroissement de notre économie? Les entrepreneurs et les industriels se sont-ils empressés de venir s'établir chez nous? Notre population a-t-elle augmenté? La réponse est « NON ». Alors, tenter de faire croire aux habitants de notre milieu qu'un grand projet communautaire de 3 millions et plus (qui coûtera probablement plus que cela,) va attirer des gens d'ailleurs, c'est faire insulte à leur intelligence. Les gens vont d'abord là où il y a du travail. La preuve en est faite depuis des décennies et on tente de nous faire croire qu'il en est autrement aujourd'hui. Quand on aura des emplois intéressants à offrir, que notre bassin de population le permettra, qu'on cessera d'augmenter le fardeau fiscal des citoyens, on pourra penser à se lancer dans des grands projets.

    Présentement, la couleuvre qu'on essaie de nous faire avaler ne passe pas!
    Vous n'êtes pas sans savoir qu'un moulin sans eau ne fonctionne pas. Qui apporte de l'eau à notre moulin? Les élus municipaux à qui on a confié la responsabilité de son fonctionnement et de son développement, bien qu'essentiels, n'en demeurent pas moins que le simple rouage. Nos entrepreneurs, nos industriels, nos commerçants, nos agriculteurs, nos travailleurs, tous les payeurs de taxes de notre ville sont ceux qui apportent l'eau indispensable à son fonctionnement. Il faudrait peut-être les écouter, car eux aussi peuvent avoir raison. Faire connaître mon opinion en écrivant cette lettre ne pèsera peut-être pas dans la balance, mais j'ose espérer qu'elle réveillera quelques consciences. Merci au Journal l'Oie Blanche d'avoir accepté de publier ma lettre. Michelle Desjardins Montmagny P.S. : Le baratinage du maire à l'ouverture de la séance et à la période de questions m'a rappelé ce vieil adage: « Il n'y a pire sourd que celui qui ne veut pas entendre.»

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