27 février 2025

Baisse du risque de décrochage scolaire en Chaudière-Appalaches

En décembre dernier, l’Institut de la statistique du Québec publiait l’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) de 2022-2023. On y remarque une baisse de l’indice de décrochage scolaire pour la région de Chaudière-Appalaches, mais le contexte dans lequel les jeunes grandissent semble toujours avoir une influence importante sur leurs chances de réussir.

L’indice de risque de décrochage scolaire semblerait plutôt stable au Québec depuis la dernière enquête, soit 18,1 %. Il est toutefois possible de remarquer une augmentation chez les filles qui passe de 13,6 % à 15,5 %.

Initialement plus élevé que la moyenne québécoise, l’indice pour Chaudière-Appalaches présente une diminution de 4 % depuis l’enquête de 2016-2017 pour atteindre 17,9 %, ce qui le rend maintenant inférieur à la moyenne provinciale.

L’enquête révèle d’abord que le risque de décrochage scolaire est toujours plus grand chez les garçons que chez les filles, alors que l’indice est calculé à 20 % contre 15 %. Il serait aussi à son plus bas chez les élèves de 1re et 5e secondaire. Pour les élèves plus âgés, l’enquête note que les élèves qui souhaitaient décrocher l’on peut-être déjà fait, ce qui explique l’indice plus bas à la fin du parcours.

Pour Chaudière-Appalaches, 22,4 % des garçons seraient en risque de décrochage, soit une diminution de 6,2 % depuis la dernière enquête, et 13,2 % soit une baisse de 1,7 %.

L’influence du contexte socioéconomique

Le contexte dans lequel les élèves grandissent semble avoir un impact sur leur risque de décrochage, car il est possible de remarquer plusieurs caractéristiques chez ceux qui sont à risque d’arrêter leur progression dans leur parcours scolaire.

L’enquête montre qu’un plus haut taux des jeunes à risque de décrocher vivent dans des familles recomposées (33 %) ou monoparentales (30 %). Une certaine proportion provient de familles où les parents ont un niveau d’études plus bas que le diplôme d’études secondaires
(39 %).

Les jeunes qui travaillent pendant l’année scolaire représentent une certaine proportion de ceux à risque de décrocher (19%), mais ce serait surtout le nombre d’heures travaillées qui aurait un impact alors que la proportion augmente plus elles sont nombreuses.

Diminuer le risque

Le soutien des jeunes semble avoir un impact réel sur leur risque de décrochage scolaire. En effet, l’enquête souligne que les élèves qui bénéficient d’un soutien social important au sein de leur famille sont proportionnellement moins nombreux à être à risque de décrocher. Le même phénomène est observé d’un bon soutien amical, scolaire et communautaire.

Les saines habitudes de vie seraient également bénéfiques aux chances de réussite scolaire. Par exemple, autant ceux qui ne dorment pas assez que ceux qui dorment trop présentent un risque plus grand.

Impacts de la pandémie

L’enquête 2022-2023 s’est également intéressée à l’impact de la pandémie de COVID-19 chez les jeunes du secondaire. Selon l’EQSJS 2022-2023, environ 45 % perçoivent que leur expérience d’apprentissage à l’école s’est détériorée en raison de la pandémie de COVID19. Environ 38 % des élèves estiment que la qualité de leur sommeil s’est détériorée, 43 % que leur pratique d’activité physique a diminué et 73 % que le temps qu’ils ont passé devant les écrans a augmenté en raison de la pandémie. La plupart auraient toutefois répondu que la pandémie n’aurait pas eu d’impact sur leur alimentation ou leur consommation de substances illicites ou de produits reliés au vapotage. Une plus grande proportion de filles de garçons aurait rapporté des impacts négatifs reliés à la pandémie.

1 personne sur 5 n’a pas son diplôme

L’EQSJS 2022-2023 ne présente pas les données pour les MRC de Montmagny et L’Islet, seulement pour l’ensemble du Québec et pour les différentes régions administratives. Il n’est donc pas possible d’y voir l’évolution pour le moment.

Selon les derniers portraits publiés par Partenaires pour la réussite éducative en Chaudière-Appalaches (PRÉCA) avec les données du dernier recensement de la population en 2021, environ 20 % de la population entre 20 et 64 ans n’avait pas obtenu son diplôme d’études secondaires. La proportion est d’environ 18 % dans la MRC de Montmagny.