Rachel Bégin, directrice générale du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud (CSSCS) dresse un bilan en demi-teinte de la dernière année écoulée, marquée par la grève des enseignants et ses répercussions. Elle travaille déjà d’arrache-pied pour relever les défis qui se pointent à l’horizon.
Arrivée en poste en janvier dernier au terme d’une grève marquante, Rachel Bégin souligne l’impact de ce mouvement sur son organisation. « Notre année scolaire a été vraiment teintée par cette grève et par ses suites, aussi bien positives que difficiles », explique-t-elle. D’un côté, elle a privé les enfants de précieux jours d’enseignement. D’un autre, elle a permis d’obtenir des fonds importants pour le rattrapage scolaire, notamment 720 000 $ investis dans diverses mesures de soutien aux élèves telles que le tutorat et la psychoéducation.
La gestion des ressources humaines a été substantiellement modifiée par la nouvelle convention collective mise en place. « Par exemple, nous devons maintenant composer avec l’intégration des éducateurs en service de garde au soutien à la classe », précise-t-elle. Elle évoque également l’utilisation d’outils administratifs pour une meilleure planification de la main-d’œuvre visant à réduire la précarité des emplois enseignants.
Elle rappelle que les élèves de la CSSCS se sont distingués dans les derniers mois par une grande mobilisation autour des activités sportives et culturelles offertes à leur école. Elle est particulièrement fière de l’équipe de robotique de l’École secondaire Bon-Pasteur de L’Islet qui a participé à une compétition internationale à Houston. « Nous comptons étendre ce développement à d’autres écoles secondaires », affirme la directrice générale, mettant en avant l’importance de ce type de projets innovateurs dans la vie des jeunes.
diplomation
Dans la prochaine année, l’un des défis majeurs pour la CSSCS concernera la gestion des espaces. En effet, plusieurs écoles de la Côte-du-Sud sont pleines à craquer, phénomène exacerbé par l’étalement urbain et l’arrivée de nouvelles familles, souvent issues de l’immigration. « Nos écoles n’étaient pas construites à l’origine pour accueillir autant d’élèves », constate Mme Bégin. Le CSSCS travaille donc en étroite collaboration avec les municipalités pour optimiser l’utilisation des espaces disponibles. Néanmoins, il est possible que des transferts d’établissement déçoivent certaines familles.
L’organisation scolaire mettra l’accent sur l’augmentation du taux de diplomation et de qualification des élèves. Mme Bégin insiste sur l’importance de soutenir les élèves à risque dès le primaire pour éviter les décrochages au secondaire. « Les jeunes diplômés et qualifiés font la richesse d’une région », rappelle-t-elle, en soulignant l’importance de ces objectifs pour le développement régional local.
La gestion de la main-d’œuvre et l’attractivité de la région pour les enseignants seront également des priorités pour la CSSCS. « Nous allons travailler notre image de marque pour attirer des professionnels », déclare Mme Bégin. Elle souhaite une stabilité du personnel et un renforcement des liens avec la communauté.
‘’Je m’engage dans la nouvelle année scolaire avec détermination et ambition, prête à relever les défis et à capitaliser sur les succès passés’’, conclut-elle.