19 mai 2024

Une richesse culturelle menacée

Le Cégep de La Pocatière est de plus en plus populaire auprès des étudiants internationaux. Cet hiver, ils sont 147 à parfaire leurs connaissances dans la région comparativement à 90 il y a quelques années, selon les données fournies par le coordonnateur du Service des communications et du développement des effectifs au Cégep de La Pocatière, Frédéric Busseau.

Le retour des salons ainsi que les missions à l’étranger ont eu un impact positif sur le recrutement. Selon M. Busseau, les établissements collégiaux de l’Est de la province sont très dynamiques en ce qui concerne l’attractivité pour la clientèle internationale. « Nous sommes parmi les cégeps les plus actifs de la province. C’est intéressant d’avoir une diversité culturelle et d’avoir des gens qui amènent leur bagage culturel, c’est une richesse pour nos étudiants. C’est une fenêtre sur plusieurs pays que nous offrons à nos apprenants et à notre personnel. De plus, ce sont des gens qui s’intègrent bien au milieu », a-t-il constaté. Ce dernier précise que son organisation effectue aussi de la mobilité sortante où des écoliers agissent dans un autre contexte culturel.

Une certaine inquiétude

En réaction à la nouvelle de Radio-Canada du 28 janvier dernier faisant référence à la décision d’Ottawa d’instaurer un plafond temporaire pour le nombre d’étudiants étrangers, M. Busseau a répondu que cette annonce avait engendré plusieurs questions de sa part.
« On a pensé à nos futurs étudiants et aussi nos actuels sur le coup. Pour être ici, nos étudiants ont un permis d’études. »

Cela dit, il a rapidement su que l’annonce concernait uniquement des gens qui sont dans une démarche pour venir étudier au Québec. « C’est préoccupant, il faut recommencer chaque année, car ce sont des cycles. Certains vont graduer et nous en accueillerons de nouveaux. Pour l’automne 2024, nous avons encore des points d’interrogation. »

Toutefois, avant de s’inquiéter outre mesure, le coordonnateur fait mention que le cégep s’est tourné vers des sources d’information comme la Fédération des cégeps. Sans vouloir trop entrer dans les détails du mécanisme d’immigration, il a précisé que c’était la demande que l’étudiant doit faire pour obtenir un permis d’études au niveau fédéral qui était sur pause depuis le 22 janvier jusqu’au 31 mars. « Même si personne ne perdra d’argent, cela fait en sortle que le processus sera retardé pour des individus qui seront ici dans moins d’un an. »

L’entrevue a été réalisée le 2 février. Par conséquent, la situation avait peut-être évolué au moment de mettre sous presse.