09 décembre 2025

Le Génie en herbe, une tradition ancrée depuis 25 ans à l’école secondaire Louis-Jacques-Casault

Vingt-cinq ans après sa première saison, le Génie en herbe demeure plus vivant que jamais à l’école secondaire Louis-Jacques-Casault. L’activité attire encore cette année près d’une cinquantaine d’élèves sur l’heure du dîner.

L’un des enseignants responsables, Stéphane Roy, se rappelle très bien des débuts en 2000-2001. « On avait une dizaine d’élèves, même pas une console de jeux. On est parti de là. Aujourd’hui, on se retrouve avec entre 60 et 80 élèves chaque année. La popularité est toujours présente », constate-t-il, malgré les nombreuses activités parascolaires maintenant proposées à l’école.

L’école secondaire Louis-Jacques-Casault est devenue un exemple régional de cette discipline intellectuelle au fil des années, avec notamment son tournoi annuel. « Sans être trop chauvin, c’est un peu autour de notre école que ça s’est développé justement », explique Jean Laverdière, également responsable de l’activité. Il indique d’ailleurs que l’établissement scolaire est même reconnu ailleurs au Québec, même s’il le Génie en herbe n’est pas intégré à l’horaire, contrairement à ailleurs.

Une popularité dès les premiers moments au secondaire

Les organisateurs vont recruter les élèves dès leur premier pas dans l’école secondaire. Chaque année, lors des portes ouvertes, les enseignants présentent le Génie en herbe aux élèves du primaire. « D’aller chercher des élèves qui arrivent ici et se cherchent une activité, parfois ça ne rejoint pas tout le monde, par exemple, le sport. Le fait d’avoir des élèves qui ont de bonnes connaissances générales, et qu’ils se démarquent là-dedans, c’est une fierté pour eux. On voit beaucoup de ces élèves-là s’inscrire », ajoute M. Roy. William Casault, élève de secondaire 2, a pris goût dès sa première année à l’intérieur des murs de Louis-Jacques-Casault. « J’aime vraiment ça quand il y a une partie. Ça m’entraîne et j’adore jouer au génie en herbe ». Pour d’autres élèves, l’activité permet d’aiguiser leurs aptitudes cognitives. « Il faut faire des liens rapidement dans nos têtes. Il y a souvent des questions mathématiques, où tu dois faire des liens rapidement, des calculs. Même les réponses sur les questions de géographie, il faut que tu sois capable de savoir que ça, c’est ça, ça c’est ça. Il faut être rapide d’esprit », lance Catherine Beaumont, qui a testé ses aptitudes lors de l’émission les 100 génies sur les ondes de Radio-Canada.

Selon les deux enseignants responsables, participer à cette activité apporte bien plus que des connaissances générales. Elle permet de développer une confiance en soi, une motivation à venir à l’école et à s’intégration socialement plus facilement. « Un élève de secondaire un qui arrive à l’école et s’implique dans une activité comme celle-là, ça lui fait connaître des gens de d’autres écoles primaires. Il va se mélanger un peu plus. On voit souvent des groupes d’amis qui ont fait Génie en herbe et qui vont se suivre pendant tout le secondaire », reconnait M. Laverdière.

Un jeu-questionnaire qui peut être exigeant

Le succès du programme tient aussi à son déroulement dynamique, où deux équipes de quatre joueurs s’affrontent sur des questions couvrant jusqu’à 17 catégories passant de la science par les sports jusqu’au jeu vidéo. En un seul match, ce sont près de 200 questions variées qui sont posées en moins de 40 minutes. « C’est rapide, c’est instantané. Il y a un rythme qui est soutenu durant un match de Génie en herbe. Il faut être concentré. Je peux vous dire qu’après une partie, les élèves sont fatigués, autant que quelques présences au hockey. Ça demande beaucoup de concentration et du stress qui peut venir aussi », indique Stéphane Roy.

« Pour les catégories, science, histoire ou encore géographie, c’est sûr que ça nous aide parce que ce sont des connaissances qu’on va peut-être réutiliser dans nos cours. On a de la facilité à comprendre des éléments qu’on a déjà acquis avant. C’est sûr que ça ne peut pas nuire », continue Éliane Lajeunesse, élève de secondaire 5 et mordue de Génie en herbe.

Un tournoi régional devenu un incontournable

Chaque année, Louis-Jacques-Casault organise un tournoi régional, où entre 250 et 300 élèves sont attendus, un chiffre qui ne cesse de croître à chaque année selon Jean Laverdière et Stéphane Roy. Un événement grandement attendu par les écoles du Centre de services scolaires de la Côte-du-Sud, mais aussi celles dans le secteur de Québec. Les demandes de participation affluent déjà vers les deux enseignants. « Ça a été un peu notre moyen de développer le Génie en herbe dans les autres écoles autour. Il fut une époque où on était la seule école à en faire. Aujourd’hui, presque toutes les écoles du Centre de service scolaire de la Côte-du-Sud ont une équipe et viennent à notre tournoi », souligne M. Laverdière.

En 2022, Casault a même tenu un tournoi provincial réunissant 29 écoles de partout dans la province.