30 janvier 2025

Victimes d’un conflit qui ne les concerne pas!

En lien avec l’épineux dossier de la fermeture partielle du sentier de motoneige 55 en provenance de la Beauce, la Chambre de commerce et d’industrie de la MRC de Montmagny (CCIM) avait exprimé, depuis le 22 janvier dernier, son profond mécontentement puisque cette situation entraîne de graves répercussions sur l’économie locale, surtout pour les membres situés au sud de la MRC, dans un conflit qui ne les concerne pas!

Le hic, c’est que jusqu’à 70% de leur clientèle peut provenir de ce sentier. Parmi les entreprises durement touchées figurent Rest’O Rang chez TSP Évasion, Chalet Villégiature et Pourvoirie Daaquam, qui ont récemment annoncé la fin prochaine certaines opérations. Ces fermetures marquent une perte significative pour l’économie du secteur. D’autres membres de la Chambre ont aussi subi des pertes importantes. Les activités de leurs entreprises dépérissent en considérant le maintien des moyens de pression qui ne pénalisent pas les bons individus, selon la CCIM.

« Ce conflit qui s’étire se traduit par des répercussions importantes auprès des commerçants : restaurants, dépanneurs, postes d’essence, relais, hébergement et pourvoiries. Les secteurs des services et du tourisme paient très cher le prix d’un conflit qui ne les concerne pas. Nous sommes en face de pertes de revenus si importantes que certains vont devoir fermer. Quelle catastrophe! Quelle injustice! Pour chacun de nous, un seul qui ferme fragilise grandement le réseau et touche plusieurs entreprises par ricochet car nous sommes tous interreliés », mentionne Noémie Gautreau-Régnier, copropriétaire de Le Bistreau d’érable, situé à Sainte-Lucie-de-Beauregard.

« Chaque commerce, qui doit réduire ses heures faute d’achalandage ou même fermer définitivement, devient un service en moins pour la population locale, sur un territoire dont on ne cesse de vanter la beauté, l’unicité et l’originalité, et que l’on tente de développer. Est-ce tant de sous, de temps et d’énergie investis pour finalement tout laisser tomber ? Est-ce vraiment vers cela que nous voulons aller ? J’interpelle les décideurs à s’assoir pour régler le conflit dans l’immédiat et éviter d’autres dommages », ajoute Mme Gautreau-Régnier.

La CCIM déplore aussi l’attitude des présidents concernés, Raynald Nadeau, président de l’Association des producteurs de bois, ainsi que Pierre Lemieux, président du Syndicat des producteurs de bois. Le climat de négociation adopté par ces deux organismes met en péril la pérennité et l’économie locale du sud de la MRC de Montmagny.

« Nous avons affaire à une situation injustifiée et difficile à accepter pour nos entreprises locales, soutient Alexandra Lemieux, présidente de la CCIM. Le boycott de l’utilisation des pistes doit cesser et la résolution du conflit doit être faite rapidement. Nos entreprises de services ont eu assez d’épines dans les pieds pour nuire à leurs activités ces dernières années : COVID, augmentation des salaires, pénurie de main d’œuvre, taux d’intérêt, etc. Ils ne peuvent accepter qu’une importante partie de leur clientèle soit bloquée pour un conflit qui ne les touche pas ».

Elle demande aux parties concernées de reconsidérer leur position et de trouver, en compagnie des acteurs locaux, des solutions pour soutenir et protéger l’économie locale.

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