27 juin 2025

S’ouvrir sur le monde pour plus d’opportunités

Conseillère en commerce international chez Développement PME, Nathalie Stoltz remarque depuis plusieurs années l’hésitation des entrepreneurs québécois à offrir leurs produits ailleurs qu’aux États-Unis. Toutefois, elle croit que son expérience démontre que plusieurs pays attendent qu’on cogne à leur porte pour commercer avec le Québec.

Nathalie Stoltz avoue qu’elle explique difficilement pourquoi les entreprises québécoises semblent hésitantes à faire des affaires avec des pays autres que les États-Unis, malgré plus d’une cinquantaine d’accords de libre-échange signés par le Canada à travers le monde. Elle croit qu’il y a possiblement un souhait de rester dans sa zone de confort, car les Américains utilisent des termes similaires aux nôtres.

Mme Stoltz encourage toutefois les entreprises à ouvrir leurs horizons et à aller voir les marchés disponibles ailleurs dans le monde. Elle souligne que plusieurs ressources sont disponibles pour les accompagner et les aider à établir les bons contacts. Elle mentionne aussi que la demande est là pour plusieurs produits faits au Québec.

La conseillère ajoute que le transport par avion ou bateau vers l’Europe n’est pas beaucoup plus dispendieux que par camion sur le continent américain. Le délai de livraison est le principal enjeu de l’envoi par bateau. En effet, la marchandise peut passer un certain moment dans les ports, il est donc difficile de garantir une date de réception. Mme Stoltz soutient toutefois que la planification d’avance entre l’acheteur et le vendeur peut éviter plusieurs problèmes.

Pas si simple de faire affaire au Canada

Mme Stoltz explique que tout envoi à l’extérieur de la province est considéré comme étant de l’exportation. Elle ajoute que même si le commerce entre provinces n’est pas assujetti à des tarifs douaniers comme celui avec un autre pays, plusieurs barrières non tarifaires existent qui compliquent les affaires. Elles sont surtout présentes dans le secteur agroalimentaire et des alcools.

La conseillère croit que le pays en entier serait gagnant avec la tombée de ces barrières. Mme Stoltz affirme que le PIB du pays augmenterait aussitôt de plusieurs milliards de dollars. Elle est consciente que certes les Québécois pourraient vendre leurs produits ailleurs au Canada, mais que les entreprises des autres provinces pourraient également vendre au Québec. Elle souligne toutefois que les différentes régions du Canada se spécialisent dans des secteurs différents, le Québec pourrait donc facilement faire sa place.