
Le président des Arts de la Scène (ADLS), Maxime Létourneau, voit l’avenir de son organisme avec optimisme, même s’il aurait bien souhaité ne pas vivre un 2e départ en trois ans à la direction générale, à la suite de la nomination de Cynthia Lamontagne dans un poste similaire à Lévis.
« Il va falloir travailler fort. C’est plus de travail, c’est plus de gestion aussi. Une DG qui part fait en sorte qu’on doit se retrousser les manches. Mais nous le savons depuis quelques semaines déjà même si nous ne pouvions en parler avant l’annonce officielle faite par les organismes concernés », a expliqué le notaire de la firme Ska, à Lévis.
« Nous avons alors recruté un chasseur de tête spécialisé dans le milieu culturel pour nous seconder dans le recrutement. Au lendemain de l’annonce, nous avions déjà des applications qui entraient de l’extérieur. Ce qui nous rassure aussi énormément, c’est que nos deux derniers directeurs, Christian Noël et Cynthia, font toujours équipe avec nous pour nous conseiller. Mme Lamontagne nous a rassurés en confirmant qu’elle assurerait la transition », de confier M. Létourneau, précisant qu’un sous-comité de transition a été mis en place.
Le résident de Berthier-sur-Mer plonge aussi dans les souvenirs : « Christian était arrivé alors que ADLS avait présenté seulement une poignée de spectacles pour nous amener là où nous sommes aujourd’hui. Je crois même que c’est Michel Montminy qui avait reçu le mandat de la Ville d’effectuer une première programmation. Christian a ensuite été nommé, puis Cynthia a poursuivi l’excellent travail. Ça nous rassure de bénéficier de leur accompagnement pour la suite des choses ».
M. Noël était directeur général de ADLS depuis plus de 20 ans avant d’accepter la direction de la programmation au Grand Théâtre de Québec. Il avait quitté après la présentation du plus grand spectacle de l’histoire de Montmagny, celui de Billy Talent, offert à l’aréna le 10 septembre 2022, dans le cadre des fêtes du 375e anniversaire de fondation de la Ville.
Questionné au sujet des rénovations à venir à la salle Edwin-Bélanger de l’école Louis-Jacques Casault, M. Létourneau a confié que le député Mathieu Rivest était toujours très présent dans l’accompagnement du projet. Il est pleinement conscient que la lettre d’intention émise par le ministère de la Culture et des Communications n’est pas une garantie au même titre qu’un décret gouvernemental et qu’elle implique le gouvernement au pouvoir quant à sa réalisation. « À notre niveau, on nous dit que la lettre est correcte », dit-il.
Quant à la collaboration avec le Centre des services scolaire de la Côte-du-Sud, M. Létourneau a confié qu’ADLS a encore 22 ans à son protocole d’entente au sujet de la gestion de la salle, et qu’un chargé de projet a été affecté au dossier par ADLS.
Aussi, le conseil d’administration est dans l’attente du Plan fonctionnel et technique (PFT), document qui permettra d’établir l’ordre de grandeur des coûts des travaux à effectuer à l’école, en fonction de l’état des lieux, de la stabilité du terrain, etc... « On comprend les inquiétudes, mais nous gérons ce que l’on peut à notre niveau », soutient le président.
Précisons enfin qu’à Lévis, le projet de salle de spectacle figure à l’agenda. L’auditorium du Cégep de 3000 étudiants est fermé depuis octobre dernier. Le tout est à l’état plus embryonnaire, certes, mais à l’aube d’une campagne électorale dans un an, il pourrait être tentant pour les élus de la Coalition avenir Québec de courtiser les électeurs d’une agglomération de 160 000 personnes. Surtout que l’argent ne sort pas par les oreilles du gouvernement et qu’un remaniement ministériel se prépare à la CAQ.


