Récemment, M. Blanchette a publié le livre Médard Bourgault et ses héritiers – Un siècle de sculpture à Saint-Jean-Port-Joli en collaboration avec la municipalité dans le cadre d’une entente de développement culturel avec le gouvernement du Québec. « Pendant une dizaine d’années, j’ai fait des recherches sur l’histoire des sculpteurs à Saint-Jean-Port-Joli. Au cours du 19e siècle, nous en avons formé plusieurs centaines. J’ai réalisé toute l’ampleur de ce mouvement. »
Pour sa conférence, M. Blanchette a mis l’accent sur le type d’apprentissage qui se retrouvait dans les ateliers. Ce dernier a expliqué que Médard et Jean-Julien Bourgault instruisaient des débutants dans leur propre atelier et que des subventions visant les mineurs étaient en place afin de former des ouvriers dans les divers métiers du secteur. Par la suite, les jeunes travaillaient pour eux et ils vendaient les sculptures.
« Lorsqu’ils avaient du talent, certains d’entre eux devenaient eux-mêmes maîtres à l’atelier et ils formaient le leur. C’est pour cette raison que nous nous sommes retrouvés avec une population qui a augmenté pendant tout le siècle. Les jeunes venaient de partout pour apprendre la sculpture à Saint-Jean-Port-Joli et ils ont marié des filles de la région. »
Jean-François Blanchette a rappelé que les sculpteurs ont permis d’attirer les gens provenant d’autres métiers reliés à l’art. « L’histoire derrière la sculpture mérite d’être souvenue et racontée », a-t-il affirmé avec conviction.
Du même élan, M. Blanchette a rapporté qu’il partait à zéro lorsqu’il prononçait une conférence. De plus, il tente de la rendre la plus dynamique possible en utilisant, entre autres, des photos de l’époque, des entrevues et des anecdotes.