29 avril 2024

Marie-Eve Proux retire sa candidature : « Il n’y a aucun doute, c’est de la diffamation, du règlement de compte »

La députée actuelle de Côte-du-Sud a tenu une conférence de presse afin d’annoncer qu’elle retirait sa candidature pour le parti Coalition Avenir Québec aux prochaines élections du 3 octobre. Elle maintient qu’il s’agit d’une décision personnelle qu’elle a prise dans les derniers jours et qu’elle n’a subi aucune pression de son parti ou du premier ministre dans ce choix. Il y a deux semaines, le Journal de Québec avait fait une nouvelle sortie concernant une autre plainte de harcèlement psychologique la concernant. La députée mentionne qu’il s’agissait d’une vieille plainte, mais que c’était encore ce qui ressortait plutôt que ses réalisations des dernières années. « Étant donné que plusieurs personnes semblent vouloir continuer à diffamer, et à faire de la petite politique pour la campagne électorale à venir, j’ai pris la décision que je ne serai pas candidate aux prochaines élections » Marie-Eve Proulx explique avoir fait ce choix, car « toutes ces histoires commencent à miner mes convictions et mon moral. De fausses accusations comme j’en subis depuis trois ans, c’est lourd. » Elle souhaite se protéger elle-même ainsi que ses proches. Elle mentionne aussi ne pas vouloir être une distraction pour la CAQ lors de la prochaine campagne.

 « Pour moi, il y a aucun doute, c’est de la diffamation, du règlement de compte. » Marie-Eve Proulx rappelle qu’elle fut élue en 2018 et nommée ministre du Développement économique régional et responsable des régions de Chaudière-Appalaches, Bas-Saint-Laurent et Gaspésie. « J’avais une tâche colossale, mes mandats étaient importants. » Elle admet avoir peut-être agi de façon maladroite en début de mandat, mais ne jamais avoir eu l’intention de blesser quelqu’un. Selon la députée, deux enquêtes indépendantes ont été commandées par l’Assemblée nationale afin de se pencher sur les plaintes de harcèlement psychologique déposées par deux de ses anciens employés. Elle explique que selon les conclusions des enquêteurs, les plaintes ne seraient pas fondées « Pendant le processus d’enquête qui devait supposément être confidentiel, tout a été alors médiatisé. Je ne pouvais pas parler puisque j’avais signé des ententes de confidentialité avec l’enquêteur pour respecter le processus. Les autres partis n’ont pas eu alors le même respect à cet égard. Cela m’a coûté mon poste de ministre. »

Mme Proulx mentionne qu’elle réfléchit présentement à avoir recours à des procédures judiciaires. Elle ajoute que c’est à la suite du dévoilement de ces rapports que les ex-employés non satisfaits des conclusions ont pris la décision d’adresser une nouvelle plainte auprès de la CNESST. Une plainte avait été réglée hors cours avec un de ses ex-employés, Christian Picard, en 2021. Interrogée sur cette question, la députée mentionne qu’elle ne s’est pas nécessairement réglée de cette façon, car la plainte avait un fondement, mais parce qu’elle souhaitait continuer à travailler ses dossiers de ministre plutôt que de monter sa défense au tribunal. Environ 15 départs d’employés ont été enregistrés au bureau de la députée depuis son élection. Mme Proulx mentionne que ces derniers n’ont pas sonné d’alarmes chez elle, car il y aurait fréquemment du roulement dans les bureaux de circonscription au Québec et qu’il y aurait eu des démissions dans de nombreux secteurs depuis le début de la pandémie. La députée actuelle ne ferme pas définitivement la porte à la vie politique. Elle explique qu’elle réfléchira à son avenir dans ce domaine au cours des prochains mois.

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