24 décembre 2024

Alzheimer : se préparer à un tsunami

La directrice générale de la Société Alzheimer Chaudière-Appalaches, Sonia Nadeau, est inquiète par rapport à la hausse du nombre de cas de troubles cognitifs prévue par les professionnels de la santé dans des dix prochaines années et envisage d’ajouter un intervenant au sein de son équipe, tout en regardant la possibilité de développer de nouveaux services. « C’est préoccupant. On souhaite être là pour les gens. Quand ils appellent, cela leur a pris tout leur courage, alors on ne veut pas les mettre sur une liste d’attente. » Janvier est le Mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer. Selon Mme Nadeau, ce moment est propice pour remémorer au public le soutien que son organisme peut offrir afin d’accompagner les citoyens dans le processus de la maladie. « Nous couvrons l’ensemble du territoire et nous nous déplaçons vers les gens en répondant à leurs différents besoins. Que ce soit pour la personne qui a un trouble cognitif ou le proche aidant ainsi que les membres de la famille. Il faut s’assurer qu’il y ait un filet de sécurité autour du proche aidant principal et de l’individu aidé. » Des rencontres exclusives ou de familles sont organisées. De plus, des groupes de soutien sont mis sur pied. Les gens qui ont des inquiétudes par rapport à un proche peuvent contacter la Société Alzheimer Chaudière-Appalaches. Dès lors, le regroupement pourra éclaircir le processus du diagnostic. « Ce n’est pas nous qui faisons le dépistage, mais on explique les étapes. En même temps, si un citoyen a un doute, nous allons l’encourager à entamer les démarches nécessaires pour obtenir un diagnostic permettant d’avoir accès à des médicaments », ajoutant que c’est important que les gens n’attribuent pas cette condition à du vieillissement. La directrice générale a tenu à dire que le respect de la dignité de la personne demeure primordial. « Si quelqu’un est capable d’effectuer certains choix après avoir reçu son diagnostic, on doit le laisser faire. Peut-être qu’il aura besoin d’aide pour prendre des décisions plus éclairées, mais il faut qu'il conserve une certaine autonomie. Si on fait tout à sa place, il se perd plus vite », a-t-elle indiqué. De la prévention La directrice rapporte que des actions peuvent être réalisées pour retarder le développement de la maladie. Pour limiter les risques, elle recommande aux gens de demeurer actifs quotidiennement, de surveiller son diabète, son cholestérol, sa tension artérielle et de manger adéquatement. « On peut avoir un certain contrôle, mais il n’est pas absolu. C’est important que les citoyens prennent à cœur leur santé. »