24 avril 2024

La violence conjugale est toujours présente

Alors que le Québec est frappé par une vague de féminicides depuis le début de l’année, Karine Boutin, intervenante au Havre des femmes, désire rappeler les services offerts aux femmes souffrant de violence conjugale leurs services dans le milieu. L’organisme souhaite faire plus de sensibilisation à la cause. Le Havre des femmes de L’Islet est un organisme œuvrant auprès des victimes de violence conjugale dans la région. L’endroit offre d’abord l’hébergement pour les femmes ayant besoin d’un refuge et de ressources afin de s’éloigner d’un conjoint violent. Pour la protection des victimes, l’adresse de la maison est confidentielle, seuls les travailleurs de l’organisme et les services d’urgence connaissent son emplacement. Il s’agit d’un hébergement temporaire, mais les intervenants s’assurent que la victime dispose des ressources nécessaires avant son départ. L’organisme fournit également des services de consultations externes. Il est possible de parler avec un intervenant à distance afin de recevoir des conseils ou de poser des questions. « La violence conjugale ce n’est pas toujours quelque chose qui augmente rapidement, souvent ont entend des histoires qu’un conjoint n’est pas toujours correct, qu’il est jaloux, qu’il m’empêche de voir mes amis, il ne me laisse plus porter ce que je veux… Certaines femmes ont simplement besoin d’une confirmation que le comportement qu’elles supportent n’est pas correct », explique Mme Boutin. Le service est aussi disponible pour les proches des victimes qui aurait besoin d’aide afin de parler à leur proche. L’organisme a également des intervenants jeunesse pour aider les enfants et adolescents qui ont été témoin de violence conjugale envers un de leurs parents et qui en souffre. Aussi, le Havre des femmes commencera à faire plus de sensibilisation à la cause. Mme Karine Boutin est présentement à ce poste ainsi qu’intervenante à la jeunesse, mais un poste à temps plein pour la sensibilisation devrait être ouvert. « C’est prouvé que plus les gens connaissent bien leurs ressources, plus ils vont être portés à aller chercher de l’aide. » L’organisme sera donc en mesure d’être plus visible dans les écoles ou autres institutions. Il offrira également le service de conférence pour une compagnie qui voudrait outiller ses employés en matière de violence conjugale. Comment demander de l’aide Karine Boutin rappelle que le numéro de téléphone est toujours le moyen le plus rapide d’obtenir de l’aide. Le (418) 247-7622 est accessible en tout temps tous les jours de la semaine. Le courriel et les messages Facebook à la page du Havre des femmes sont également des moyens d’obtenir de l’aide. « C’est certain qu’on va demander d’appeler à un certain moment pour des services d’hébergement, car on n’écrit jamais l’adresse pour des raisons de sécurité », explique Mme Boutin. Le 911 est aussi une possibilité si une femme se sent en danger et veut de l’aide rapidement. Les services d’urgence pourront ensuite communiquer avec l’organisme pour des besoins d’hébergement. Pour une femme qui n’aurait pas accès à un téléphone ou à un ordinateur, elle peut se rendre directement à un poste de la Sureté du Québec. Aussi, depuis le début de la pandémie, les pharmacies Uniprix se sont affiliées aux organismes qui viennent en aide aux victimes de violences conjugales. Des pastilles mauves se situent sur le sol à l’entrée dans les établissements qui participent au programme et il est possible d’aller demander de l’aide à un pharmacien. « Par contre, je n’ai jamais vue une pharmacie refuser de l’aide à une victime même si celle-ci n’est pas officiellement affiliée. Il ne faut pas hésiter », ajoute Mme Boutin.  Elle rappelle également que l’ont parle souvent de violence que les hommes commettent envers les femmes, mais qu’une femme qui en souffrirait dans un couple homosexuel est aussi invitée à aller chercher de l’aide auprès de l’organisme.

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