21 novembre 2024

Boulangerie Le Joyeux Pétrin : l’importance de se distinguer

Dans le cadre d’une collaboration spéciale entre le Journal et le CAE Montmagny-L’Islet, nous faisons une tournée des deux MRC afin de présenter quelques
« Trésors cachés » du domaine agroalimentaire. Pour ce cinquième arrêt Charles Trudeau, propriétaire de la boulangerie Le Joyeux Pétrin, raconte l’histoire du commerce qu’il opère depuis 24 ans.

La boulangerie Le Joyeux Pétrin a débuté ses opérations en 2000 à Saint-Nérée-de-Bellechasse lorsque le propriétaire, Charles Trudeau, a investi 10 000 $ de son argent personnel afin d’acquérir l’équipement de base pour démarrer son commerce. Il raconte que, dès les débuts, il a connu un succès au-delà de ses attentes. Toutefois, comme il avait besoin de plus d’espace, il a commencé à chercher un nouvel endroit pour s’établir. Il s’est alors tourné vers la municipalité de Berthier-sur-Mer, où une grande maison pouvait accueillir son commerce et sa famille. Le Joyeux Pétrin est au cœur du village depuis 2002.

M. Trudeau travaille avec une équipe de cinq employés lui donnant un coup de main pour certaines préparations, mais qui interviennent davantage au niveau du service à la clientèle. Le propriétaire est responsable de la production quotidienne de la boulangerie, ouverte du jeudi au dimanche au cours de l’été. Il prépare tout le nécessaire pour la journée du lendemain au cours de la nuit. Lors des journées moins achalandées, il peut commencer vers
1 h le matin afin d’avoir terminé pour 7 h, juste avant l’ouverture. Cependant, particulièrement en vue de la journée du samedi qui est toujours la plus populaire, il lui arrive de commencer vers 21 h. Au cours de ces nuits, il produit quelques centaines de pains, viennoiseries, gâteaux, pizza, etc. Bien qu’il admette que le travail de nuit est de plus en plus difficile alors qu’il avance en âge, il se sent vraiment dans son élément lorsqu’il est en processus de production :
« J’aime ça avoir les mains dans la pâte, la pétrir, faire des croissants. J’aime faire la production, c’est probablement pour ça que je suis encore dans le métier aujourd’hui. »

Être différent

Bien qu’il y ait d’autres boulangeries dans la région de Montmagny, M. Trudeau croit que chacune d’entre elles opère dans des créneaux différents. « Pour survivre aujourd’hui, c’est important de créer des choses uniques, qui sortent de l’ordinaire. Il est essentiel de se distinguer des autres. »

Pour sa part, M. Trudeau produit surtout des pains au levain ou avec des farines entières, semblables à ceux que l’on retrouve dans plusieurs pays européens. « Si les gens aiment mon pain, ils n’ont pas le choix de revenir car il n’y en a pas de pareils dans la région! ». Il aime aussi expérimenter avec ses pâtisseries en créant des viennoiseries originales. Présentement, la boulangerie offre plus d’une cinquantaine de produits différents.