26 avril 2024

Les organismes déplorent un 16e décès dans un contexte de violence conjugale

À la suite de la confirmation du féminicide survenu à St-Bernard de Beauce, les 4 maisons d’aide et d’hébergement pour femmes victimes de violence conjugale et leurs enfants et les 3 organismes qui viennent en aide aux hommes aux prises avec des problèmes de comportements violents dans un contexte de violence conjugale de Chaudière-Appalaches unissent leur voix pour dénoncer la violence conjugale et pour encourager la population à faire appel à leurs services respectifs en cas de doute. Depuis 8 semaines, ce sont 6 féminicides, 2 infanticides et 1 suicide qui se sont produits dans un contexte de violence conjugale au Québec, portant le nombre total jusqu’à maintenant, pour 2022, à 16 décès. Dans chacune de ces situations alors qu’il y avait présence de signes précurseurs, ces derniers ne semblent pas avoir été identifiés selon les organismes. C’est pour cette raison que ces derniers affirment qu’il est primordial que les intervenants de première ligne en santé et services sociaux, notamment les médecins, infirmiers, intervenants de la DPJ, et les acteurs sociojudiciaires tels que les policiers, avocats, juges, intervenants des services de probation et des libérations conditionnelles soient formés au dépistage pour qu’ils évaluent adéquatement le niveau de danger et qu’ils détectent mieux les signaux d’alarme. Bien que plusieurs initiatives aient été déployées depuis 3 ans, notamment avec l’implantation progressive des tribunaux spécialisés, des bracelets antirapprochements et des cellules d’intervention rapide et que des budgets aient été consentis aux organismes œuvrant en violence conjugale pour consolider et élargir l’éventail de leurs services, ce n’est pas suffisant selon les travailleurs dans le domaine. Ils ajoutent que ces projets de société devraient maintenant s’imbriquer dans un tout cohérent. Les organismes communautaires en violence conjugale disent faire tout en leur pouvoir pour informer et sensibiliser la population à reconnaitre cette problématique complexe qu’est la violence conjugale. Ils ne peuvent toutefois pas agir seuls et demandent aux employeurs, collègues, amis, familles, proches, professionnels de la société de prendre position contre ces violences et d’être à l’écoute. La demande d’aide ne doit pas reposer uniquement sur les épaules des femmes; il est essentiel que les hommes aillent chercher le soutien nécessaire afin de prendre conscience de leurs comportements inacceptables et de les modifier, affirment les intervenants. Les organismes qui viennent en aide aux hommes aux prises avec des problèmes de comportements violents dans un contexte de violence conjugale sont habiletés à les accompagner en ce sens. Dans la région de Montmagny-L’Islet, deux organismes sont disponibles pour venir en aide à la population : Le Havre des Femmes à L’Islet, 418 247-7622 Centre Yvon Mercier à L’Islet, 418 247-7600.

Articles reliés