
Semaine des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux: Accompagner les gens dans leur parcours de vie

La Semaine des travailleuses sociales et des travailleurs sociaux se tient du 20 au 26 mars. Isabelle Foccroulle, travailleuse sociale dans le secteur privé, témoigne de l’importance qu’a son métier à ses yeux. Isabelle Foccroulle travaille dans le domaine du travail social depuis plusieurs années. Dans sa carrière, elle a travaillé avec plusieurs types de clientèle, soit des adultes de tous âges, des personnes âgées, des réfugiés récemment arrivés au Canada, etc. Elle a maintenant son propre bureau à Sainte-Louise appelé « L’Antre bleu » où elle reçoit ses clients. Elle mentionne qu’elle a d’abord choisi ce métier, car elle souhaitait aider les gens et les accompagner dans leur cheminement de vie. « Ce que ce travail offre comme moyens aux gens d’améliorer leur équilibre est ce qui m’interpellait beaucoup. J’aime prendre le temps de comprendre qui est la personne, un travailleur social interagit avec toutes les composantes qui entourent la réalité des gens. » Elle explique qu’un travailleur social promeut le changement et le développement social, le développement du pouvoir d’agir, les responsabilités individuelles et collectives, le respect des droits humains, de la justice sociale, la défense d’un accès équitable et reconnaît l’unicité de chaque être humain. « Ma conviction c’est que chaque être humain est unique, mais tous ont la capacité de se développer. Par contre certains ont parfois besoin d’être guidés. La beauté du travail social c’est de mettre la personne au centre de l’intervention et de l’aider à cheminer et à apporter les changements nécessaires dans sa vie. » Mme Foccroulle trouve donc très important d’adapter ses interventions selon le rythme de la personne. Selon les besoins de son client, elle le reçoit à son bureau, fait des suivis par téléphones ou par Zoom, où elle se déplace chez lui si nécessaire. La travailleuse sociale est d’accord qu’il est important de ne pas faire preuve de trop de sympathie lorsqu’on travaille avec des gens en situation de crise. Elle mentionne qu’elle sait maintenant se voir comme un outil de travail dont la personne dispose afin d’avancer dans son cheminement. « J’ai la capacité de me dire que j’ai fait du mieux que j’ai pu et que j’ai fourni tous les outils que j’avais. Au final, je ne suis pas responsable des décisions que la personne prendra par la suite. » Elle ajoute que dans certains cas les travailleurs sociaux peuvent développer de la « fatigue de compassion », c’est-à-dire qu’ils souffrent d’un épuisement émotionnel qui les amène à ne plus être capables de ressentir de l’empathie. Mme Foccroulle mentionne que cet extrême n’est pas mieux que l’autre, car le travailleur exercera son métier de façon automatique sans être en mesure d’adapter son intervention à la personne qu’elle rencontre.


