
Après la coupe Stanley, Samuel Blais regarde la coupe Calder

Après avoir pris goût à la Ligue nationale de hockey (LNH), le natif de Montmagny Samuel Blais a vécu la dure réalité de retourner dans la Ligue américaine de hockey. Celui qui a soulevé la coupe Stanley en 2019 a su se démarquer comme une pièce maîtresse des Canucks d’Abbotsford, et fera tout en son pouvoir afin de soulever un deuxième trophée.
Samuel Blais ne cache pas que son début de saison avec la formation affiliée aux Canucks de Vancouver a été difficile. Il a d’abord dû se relever d’une cheville cassée, manquant deux mois d’activité, mais il a dû aussi faire son deuil de la LNH, pour l’instant, après sept saisons au sein du circuit Bettman. « Ce n’était pas facile au début. J’étais habitué d’être dans la Ligue nationale, mais c’est un bon calibre la Ligue américaine », reconnaît-il. Blais avait eu sa chance de se faire valoir, alors qu’un essai professionnel lui avait été offert au camp d’entraînement de Vancouver, mais sans contrat garanti. Le numéro 79 savait que la marge de manœuvre pour convaincre était mince. « Je pense que ça avait été correct, mais ça n’avait pas été extra, admet-il. Arriver là sans contrat et juste une invitation, c’est plus difficile de se faire valoir. » Son passage n’est pas resté sans conséquence. Les dirigeants lui ont offert un « bon » contrat dans les rangs mineurs, même si son objectif de rester dans la LNH s’est momentanément éloigné.
Une fois rétabli de sa blessure, le Magnymontois n’a pas tardé à embarquer dans le tourbillon de la profondeur des Canucks. Dès sa première rencontre avec sa nouvelle équipe, il a impressionné avec une soirée de deux points face aux Wranglers de Calgary, se méritant notamment la confiance de son entraîneur Manny Maholtra, avec une place sur la première ligne.
Le contraste du rôle de Samuel Blais de la LNH est marquant, ligue où il devait imposer sa robustesse et son jeu physique sur la glace. Cette saison, il a pu montrer ce qu’il avait dans le ventre offensivement. Il a terminé la campagne comme troisième meilleur pointeur de sa formation avec 40 points en 51 rencontres. Son temps de jeu a également pris une autre envergure, lui qui jouait une dizaine de minutes par match dans le circuit Bettman. L’ancien des Blues de St.Louis évoluait également sur l’unité d’avantage numérique.
Après avoir pris goût au meilleur calibre de jeu au monde, il est facile de s’imaginer qu’on veut y retourner. C’est son objectif, mais l’attaquant de 28 ans essaie de ne pas y penser et concentrer ses énergies sur Abbotsford, qui est en pleine course en séries éliminatoires. Il devra signer un nouveau contrat à la fin de la saison, et l’option numéro est de rester en Amérique Nord avec contrat à un ou deux volets avec une équipe de la LNH. Des rumeurs l’envoyant jouer en Europe avaient aussi fait surface lors de la dernière saison morte. Blais ne les écarte pas, mais dans l’immédiat, son but est clair. « L’Europe, je ne dirais pas tout de suite. Mais c’est sûr que dans les années qui suivent, quand je serai plus vieux, ça va m’intéresser », indique-t-il.
Au moment d’écrire ses lignes, Samuel Blais et les Canucks viennent tout juste d’éliminer les Roadrunners de Tucson en trois rencontres afin d’accéder à la demi-finale de la division Pacifique. Disons que Samuel Blais a donné des cauchemars à l’équipe de l’Arizona avec trois buts et une passe en trois matchs, se hissant, pour l’instant, comme le meilleur pointeur des séries dans la LAH. Abbotsford croisera maintenant le fer avec les Firebirds de Coachella Valley. Rappelons que la formation située en Colombie-Britannique a terminé deuxième de la division Pacifique.


