L’Écho d’en Haut, ancré dans le paysage régional de L’Islet-Sud depuis plus de quarante ans, amorce une transition cruciale. Face aux défis financiers grandissants et à l’évolution des pratiques de consommation des médias, le journal abandonne son format papier pour adopter le numérique, tout en réaffirmant son engagement à rester un témoin des sept municipalités de son territoire.
« Depuis deux ans, nous savions que notre modèle ne serait plus tenable. Les subventions stagnent, tandis que les tarifs d’impression ne cessent d’augmenter », déclare Daniel Bélanger, président du conseil d’administration. Malgré les efforts de réduction des dépenses, comme le partage de locaux avec d’autres organismes, les économies réalisées n’ont pas suffi. Après de multiples tentatives pour diminuer les coûts et le changement d’imprimeur, l’équipe a conclu qu’une transition vers le web était la seule voie durable, suspendant ainsi sa publication papier en septembre dernier.
Ce choix, selon Monsieur Bélanger, est aussi motivé par la nécessité de toucher un nouvel auditoire. « Nous souhaitons attirer une audience plus jeune, tout en continuant d’informer les lecteurs fidèles et plus âgés qui nous suivent depuis des années », précise-t-il. La distribution numérique permettra également de rendre le contenu du journal accessible partout, de Fermont à Montréal, en passant par Saint-Adalbert et Lévis.
Pour assurer cette transition, L’Écho d’en Haut a fait appel à Anick Labonté, experte en communication et médias sociaux, originaire de L’Islet et présidente de l’Association du personnel de soutien administratif du Québec. « Ce qui est essentiel, c’est de maintenir le lien de proximité avec la population », souligne-t-elle. Elle prévoit un processus d’adaptation pour les lecteurs habitués au format papier : « Nous invitons nos abonnés à s’inscrire à notre liste de diffusion, qui respecte la confidentialité des données personnelles. »
Cette liste deviendra le principal canal de livraison du journal, qui continuera de proposer les rubriques traditionnelles : nouvelles locales, avis de décès et publicités régionales. De plus, les clients intéressés pourront acheter une souscription au coût de 100 $ pour recevoir la publication en version imprimée en primeur.
Malgré la fin du Publisac, les localités partenaires ont choisi de supporter cette transformation en subventionnant la distribution en ligne. « Toutes les municipalités ont accepté de maintenir leur contribution, ce qui nous permet de rester viables », ajoute Mme Labonté.
Pour favoriser cette transition, l’organisation envisage de proposer des ateliers d’initiation au numérique pour les lecteurs moins familiers avec les nouvelles technologies. En collaboration avec des organismes de soutien aux aînés, ils espèrent ainsi faciliter ce changement afin que personne ne soit laissé pour compte dans cette adaptation.
La première édition électronique de L’Écho d’en Haut sera publiée à la mi-novembre.