Un retraité sexagénaire de la Côte-du-Sud a trouvé d’étranges moyens d’occuper son temps libre. En effet, il a été condamné pour avoir commis une série de délits graves, dont de possession illégale d’armes à feu, d’incendie criminel, de fraude, de possession de drogue et de violence conjugale. Ces délits lui ont valu une sentence de trois ans de prison.
Les faits de cette affaire, qui s’étendent de la Côte-du-Sud à une banlieue de Montréal, ont été présentés au juge Stéphane Poulin de la Cour du Québec, chambre criminelle et pénale du district judiciaire de Montmagny, le jeudi 19 septembre 2024. Considérant la nature des infractions et afin de préserver l’anonymat de la victime, le Journal ne dévoilera pas l’identité du
prévenu.
Les constables de la Sûreté du Québec sont d’abord intervenus dans la vie de l’accusé au début de l’année 2024, à la suite d’une plainte de sa compagne. Il entretenait alors une relation toxique avec celle-ci, marquée par de nombreuses querelles.
À plusieurs reprises, sur une période d’un an, il l’a agrippée par les bras, lui causant des ecchymoses visibles.
Lors de son entrevue avec les policiers, la femme a mentionné que son ex-conjoint possédait plusieurs objets prohibés. Une perquisition au domicile matrimonial a ainsi permis de découvrir un revolver non enregistré de calibre .45 chargé, un poing américain et de la cocaïne.
L’enquête a ensuite révélé une affaire d’incendie criminel survenue quelques mois plus tôt en banlieue de Montréal. En effet, la SQ avait retrouvé l’automobile de la victime, détruite par les flammes, à l’arrière d’un Wal-Mart.
Selon les déclarations recueillies à l’époque, le couple, alors logé dans un hôtel de la région, avait demandé de l’aide en affirmant que leur véhicule avait été volé. Cependant, l’enquête policière, appuyée par des vidéos de surveillance, a démontré que l’inculpé avait incendié la voiture avec la complicité de sa conjointe, qui souhaitait frauder son assureur pour obtenir une indemnité.
Le sexagénaire a reconnu sa culpabilité face aux chefs d’inculpation sans émettre d’objection.
Lors des plaidoiries sur la sentence, le magistrat a appris que l’accusé avait des antécédents judiciaires, mais de nature mineure. Les procureurs, tant de la Couronne que de la défense, ont souligné la valeur de ses aveux, qui ont permis d’éviter un procès long et incertain. Toutefois, la victime a témoigné de la détresse psychologique qu’elle vit en raison des agissements criminels de son ex-conjoint. Compte tenu de ces éléments, une peine de trois ans d’emprisonnement a été proposée.
Comme l’accusé est détenu de manière préventive depuis plusieurs mois, il lui reste un peu plus de deux ans à purger dans un établissement provincial. Il sera également soumis à une probation de trois ans, incluant une thérapie obligatoire et une interdiction totale de contact avec la plaignante.