24 avril 2024

Bistreau d’érable : à 3 000 $ de compléter le sociofinancement

Le Bistreau d’érable de Sainte-Lucie-de-Beauregard, connu comme étant une érablière biologique de 22 500 entailles, est en voie de compléter avec succès sa campagne de sociofinancement levée par le biais de La Ruche. Près de 16 700 $ avaient été recueillis lundi alors que l’objectif se situe à 20 000 $. Dans les faits, les contributeurs ont jusqu’au 20 décembre pour soutenir ce projet. Cette réussite permettra de compléter la partie du financement en lien avec la phase de la réalisation du premier « Économusée de l’érable » au Québec, faisant de ce site un lieu unique traitant de notre patrimoine immatériel que sont la récolte et la transformation des produits de cette essence. Le projet, qui comprend entre autres l’aménagement d’une boutique avec un coin pour les enfants, un espace dégustation, un poêle à bois et un vestiaire, nécessitera un investissement total de plus de 255 000 $. Noémie Régnier, copropriétaire du Bistreau, a accepté de raconter sa démarche lors d’un déjeuner conférence la semaine dernière. La MRC voulait promouvoir ce modèle de levier de développement du sociofinancement. Il vise à réseauter la communauté autour d’un projet commun. Déjà, l’entreprise fonctionne bien avec des produits populaires au Québec. L’objectif est maintenant de développer le site avec la mise en place de visites guidées, d’un centre d’interprétation, de location de salle pour la tenue de lacs-à-l’épaule pour les entreprises, etc. Les propriétaires souhaitent offrir une expérience distinctive aux visiteurs, tout en favorisant le développement agrotouristique régional et en mettant en valeur la tradition québécoise d’aller à la cabane au printemps, avec leur salle à manger pouvant accueillir 50 personnes. Ils sont accompagnés par le Réseau des économusées dans ce projet. « C’est énormément de travail, mais il faut s’investir et mettre les ressources adéquates », soutient Mme Régnier, qui se veut une pionnière dans ce domaine dans nos MRC en tenant cette campagne. « C’est un beau projet entrepreneurial, une cabane à sucre innovante qui a nécessité de l’imagination. On souhaite que les gens appuient le Bistreau et que les promoteurs aient le succès désiré », ajoute Nancy Labrecque, de la MRC de Montmagny. Comment participer Le contributeur reçoit des produits en échange du montant investi. C’est comme payer maintenant puis consommer votre produit plus tard, qu’il s’agisse de produits de l’érable, de cartes-cadeaux ou de visites guidées. Pour découvrir cette campagne ou appuyer le Bistreau, consulter le site internet de La Ruche et sélectionner « Chaudière-Appalaches ». Pour Jonathan Dussault de La Ruche, la beauté de ce modèle d’affaires est qu’il crée un effet d’entrainement et d’appartenance au sein des communautés. Ce processus est unique et différent. Chaque entreprise a son bassin de consommateurs et rejoint un public cible. La force est donc le réseau et le projet est valable aux yeux des donneurs car l’achat de produits en prévente permet une mobilisation. « C’est une façon d’aller chercher de l’argent avant de réaliser le projet. Si une campagne ne lève pas et est mauvaise, c’est parce que le produit est non désiré, d’où l’importance de produire une excellente vidéo pour bien le vendre. Cet investissement répondra à bien des questionnements », conclut l’expert de La Ruche.