20 novembre 2024

Apprendre le français en cuisinant

Deux groupes d’étudiants en francisation à l’École secondaire Louis-Jacques-Casault ont eu l’occasion de sortir de la classe et d’enfiler un tablier dans le cadre d’une compétition de cuisine amicale. Pour leurs enseignantes, il s’agissait d’une bonne occasion d’en apprendre davantage sur les pays d’origine des élèves et de pratiquer l’usage du français et du vocabulaire lié à l’alimentation.

Le projet de cuisine avait d’abord été initié l’année dernière par l’enseignante Marie-Michèle Fortin, qui l’avait proposé à ses élèves dans un groupe d’anglais avancé. À cause de ses nouvelles fonctions de conseillère pédagogique en francisation, elle a amené l’idée de reconduire le projet aux enseignantes en francisation et elles ont embarqué.

Les classes de Marie-Line Baptiste et d’Annie Poirier ont d’abord profité de l’occasion pour revisiter le vocabulaire du domaine de l’alimentation en français, par exemple le nom des fruits et légumes, des instruments, etc. Les élèves ont ensuite été placés en équipes et chacun devait trouver une recette d’un mets typique de leur pays d’origine. Par la suite, ils ont été accueillis dans les cuisines du Centre de formation professionnelle L’Envolée par le chef et enseignant Pascal De Bellefeuille qui les a guidés dans la confection de leurs plats. Il s’est lui-même dit impressionné par le choix et le talent de certains élèves comparativement à leur âge. Finalement, ils devaient présenter leurs plats à la juge Isabelle Robin, propriétaire de la Fée des glaces, qui était chargée de goûter chaque recette et de déterminer une équipe gagnante.

Pour Marie-Michèle Fortin, qui a d’ailleurs fait l’achat des ingrédients requis par les élèves, il était impressionnant de voir à quel point ces plats internationaux contenaient beaucoup de légumes. Il fallait aussi prendre en considération les restrictions alimentaires de certains élèves en lien avec leur culture lors de la formation des équipes, mais elle affirme que le projet a été aussi simple à organiser que lors de son expérience précédente avec les élèves en anglais avancé.

L’enseignante Annie Poirier témoigne d’un vent de fraicheur apporté par ce projet pour ses élèves. « Ces enfants-là sont quand même en surcharge. Ils arrivent ici après avoir quitté des amis, un pays et ils doivent tout apprendre à nouveau. On en exige toujours beaucoup d’eux, entre autres pour l’apprentissage du français. Ce que je trouve beau de ce que nous avons vécu en cuisine, c’est que c’était une occasion pour nous de montrer qu’on s’intéresse à eux. Ils étaient vraiment heureux de nous faire découvrir leurs plats et de nous dire qui les cuisine à la maison par exemple. [...] Je pense que c’est un beau moment dans une année qui n’est pas toujours facile pour ces élèves », confie Mme Poirier.

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