‘’Mon spectacle, c’est une belle bébitte. C’est un mélange entre humour et poésie. Quand les gens rient, c’est de l’humour. Quand ils ne rient pas, je me dis que c’est de la poésie’’ blague l’auteur.
Dans son spectacle, lequel découle de plus de deux ans de travail, il intègre certaines de ses lettres diffusées à l’émission Bonsoir Bonsoir, des textes inédits, des hommages à Réjean Ducharme et Anne Hébert, ainsi que du piano. Pour celui-ci, l’art est également une question scientifique, composée de dosage, d’équilibre et de formules. Il souhaite que, grâce à son spectacle, les gens puissent rire, mais aussi réfléchir.
Néanmoins, il est primordial pour l’auteur que son spectacle demeure accessible à tous et toutes. ‘’La particularité de mon projet, c’est que je recherche à rejoindre les gens qui n’ont pas un rapport à la lecture quotidiennement ou même qui ont un rapport négatif à celle-ci’’. Celui-ci assume pleinement d’être un artiste populaire, car il aime le grand le grand public, et il souhaite être le plus nombreux possible à ‘’délirer’’ autour de l’humour et de la littérature. ‘’Pour moi, le cœur du projet, c’est de faire ouvrir un livre à une personne qui ne l’aurait pas ouvert au départ’’, soutient-il.
De plus, M. Gaudreault a aussi appris à jouer du piano pour accompagner sa performance théâtrale. ‘’C’est une belle folie. Maintenant que nous y sommes, je suis content. Néanmoins, j’ai souffert à chaque minute de cet apprentissage’’ lance-t-il à la blague. Au final, il est convaincu que ses efforts ont porté fruit, car les pièces musicales ajoutent de la beauté au spectacle.
Afin de mener à bon port son projet, M. Goudreault s’est entouré d’une équipe d’expérience, mais iconoclaste : Mme. Mariana Mazza et M. Richard Séguin. ‘’Quels beaux humains, mais quel drôle de trip à trois’’, rigole-t-il. Le travail de ces collaborateurs à plutôt été de l’aider à éditer le spectacle et à le rendre plus efficace.
En première partie, l’auteure et poète Geneviève Rioux, présente en performance des extraits de son dernier recueil de poésie.
De plus, dans l’ensemble de ses œuvres, M. Goudreault se veut un ardent défenseur de la langue française. Bien qu’il croit qu’il y ait de bonnes raisons de s’inquiéter de sa santé, il constate ‘’une réelle volonté dans la population de reprendre du pouvoir sur nos vies et notre culture’’. Pour lui, l’anglicisation va de paire avec les coupures importantes dans les médias francophones. Il dénonce également la disparition de nombreux médias régionaux, qui affecte négativement la vitalité des régions. ‘’L’idée n’est pas de condamner ceux et celles qui utilisent des anglissimes, mais bien de voir s’il n’y auraient pas des expressions françaises qui pourraient les remplacer. Je constate qu’il y a une volonté de résister, mais aussi d’exister, de s’affirmer et d’être fier de qui l’on est. Je suis heureux de mettre l’épaule à la roue’’ conclut-il.