09 septembre 2025

Découvrir Shadow, Matsi, Résilience Lakota et Akira dans le confort d’un mini-Pod!

Qui aurait pensé, il y a 20 mois à peine, qu’un sanctuaire des loups prendrait une telle envergure à Sainte-Apolline-de-Patton, accueillant des milliers de visiteurs sur la Côte-du-Sud, dont déjà une intéressante clientèle internationale?

Cette histoire quelque peu invraisemblable du Sanctuaire de loups LUPO se veut pourtant une réalité. Après avoir accueilli 4 022 touristes en huit mois en 2024, voilà que ce nouveau produit d’appel en région, comme on les nomme dans l’industrie touristique, a déjà reçu plus de 4 500 curieux à la recherche d’un environnement paisible d’une part, aussi à la découverte d’une espèce animale victime d’une mauvaise presse à travers le monde, soit le loup. Cette bête que la plupart des gens croient dangereuse et meurtrière, ne serait-ce parce que les auteurs transmettent soit dans les fables, comme celle du Petit chaperon rouge ou encore des Trois petits cochons, on encore comme Loup-garou dans des films d’horreur. Pourtant en réalité, cette bête sauvage s’éloigne à la vue de l’humain, comme l’a fait le chef de meute Shadow à la vue des visiteurs.

Cette expérience, elle a été vécue par l’auteur de ces lignes, dans le cadre d’une visite visant à découvrir la grande nouveauté de la saison, la mise en location deux mini-pods écoresponsables. Il s’agit de la concrétisation d’un projet rendu possible à la suite d’une campagne de sociofinancement qui devait à l’origine permettre d’amasser 50 000$, mais qui aura fracassé les 67 000$. Par le fait même, le promoteur Luigi Morabito devenait éligible à l’obtention d’une subvention gouvernementale de 50 000$ en provenance du ministère du Tourisme pour compléter le financement.

Pour le fondateur du Sanctuaire, le loup est un produit typiquement québécois et il est dommage qu’il n’y en ait plus dans l’Est de la province. « Lupo, c’est plus qu’un projet, c’est un héritage en Amérique du Nord animé par un ADN profondément québécois », peut-on lire sur des enveloppes de sollicitation de dons.

M. Morabito est en amour avec les loups depuis près d’une décennie. Il a lancé son entreprise touristique en 2023 à Sainte-Apolline-de-Patton parce qu’il trouvait inabordable le prix des lots boisés dans les Laurentides pour mener à terme cette réalisation. Lavallois d’adoption, il prit son courage à deux mains pour se lancer dans l’aventure, conscient des difficultés que pouvaient rencontrer un étranger lorsqu’il amorce une nouvelle vie en région. Retraité du milieu des affaires, il s’investit corps et âme afin de vivre sa passion maintenant que sa responsabilité de père monoparentale appartient au passé, la réussite de carrière de ses filles s’étant confirmée.

Découvrir

L’aventure LUPO, commence par l’adoption de quatre loups en provenance de l’Ontario qui s’épanouissent aujourd’hui dans un enclos de plus de 1 000 mètres carrés. Shadow, le chef de meute, passe ses journées à s’amuser en compagnie de trois louves. Celles-ci ont été adoptées en bas âge, faisant en sorte que la relation établie avec M. Morabito se veut fusionnelle. Dans le cas de Shadow, malgré le fait qu’il ait été accueilli dès l’âge de huit semaines, c’était trop tardif pour établir cette relation.

Bien assis dans un glamping ou un mini-pod, ou encore comme visiteur journalier, les touristes ne comptent pas les heures à regarder défiler ces bêtes agiles, puissantes, d’une rapidité surprenante, au regard vif, ténébreux et interrogateur. Autant Shadow tend à garder ses distances, autant l’approche douce des Résilience-Lakota, Akira et Matsi nous inviterait à les coller bien étendu sur un futon. Il suffit de lancer un regard vers cette fillette de quatre ans qui saute dans la vitrine du glamping qu’elle habite pour comprendre la relation instantanée établie avec la bête. Ou encore voir Shadow s’élever sur la clôture sécurisée pour apercevoir son imposante stature.

Des projets?

En 2025, les réseaux sociaux demeurent essentiels pour permettre la découverte de produits d’appel uniques. Au sujet de son jardin zoologique, M. Morabito ne reçoit que des cotes de 4.9/5 ou de 9,5/10, selon sites sélectionnés. « Allez voir les commentaires, ils sont tous très positifs ».

C’est pourquoi il rêve du futur. Pourquoi pas un pavillon d’accueil ou encore un musée du Loup? « Nous avons la possibilité de mettre en place un centre d’interprétation unique au Canada pour faire connaître le loup. Mais j’aurai besoin de support », conclut-il, tout en ayant de bons mots pour la MRC de Montmagny, un partenaire indispensable à son expansion.