Huit ans et des pleurs... pour construire Enfant-Bonheur!

Une famille heureuse lors de l’inauguration du 3e CPE Enfant-Bonheur, celle de l’Envolée, à Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud. Crédit photo : Éric Maltais.

5 septembre 2025

Pourquoi la majorité des orateurs avaient-ils la gorge nouée lors de leur allocution dans le cadre de l’inauguration officielle de la 3e installation du CPE Enfant-Bonheur, celle de L’Envolée, jeudi dernier à Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud? Parce que, contre vents et marées, après huit ans de persévérance et d’efforts, le rêve devenait enfin réalité, celui d’avoir un CPE bien pensé et moderne, qui permettra l’épanouissement des petits mousses de ce village de s’épanouir dans un environnement sain et sécuritaire sous la supervision d’une équipe dévouée, professionnelle, compétente et combien résiliente.

Présente à cette occasion en raison des 2,3M$ que le gouvernement a investi, la ministre de la Famille Suzanne Roy en a profité pour d’abord rappeler le contexte difficile vécu par l’équipe en raison des places temporaires accordées... en attendant les développements!

Il faut rappeler que le CPE a eu pignon sur rue pendant plus de deux ans dans les locaux communautaires de la municipalité. Puis la politicienne a soutenu « que des services de garde éducatifs à l’enfance permettent aux jeunes de profiter d’un environnement exceptionnel pour se développer et s’épanouir. C’est aussi une excellente nouvelle pour les parents de la région, qui pourront bénéficier de services de qualité à un coût abordable tout en sachant que ce qu’ils ont de plus précieux est entre de très bonnes mains. Je salue le travail de toutes celles et de tous ceux qui ont rendu possible la mise sur pied de ce beau projet ».

Elle a aussi souligné la ténacité de son collègue Mathieu Rivest. Puis ce dernier n’a pas manqué de souligner l’entêtement du maire et préfet Frédéric Jean, tout en rappelant au passage à Mme Roy qu’il y avait aussi des besoins réels à Saint-Jean-Port-Joli.

Au sujet du CPE, il a lancé : « Grâce à cet espace accueillant, 55 enfants pourront commencer leur parcours éducatif entourés d’une équipe dévouée, soucieuse de leur bien-être et de leur développement. Je suis persuadé que les enfants bénéficieront d’un encadrement marqué par le respect, la bienveillance et le professionnalisme. J’exprime ma gratitude envers toutes les personnes qui ont contribué, de près ou de loin, à la réalisation de ce projet. Une grande fierté pour moi ».

Élu il y a huit ans, le maire Frédéric Jean avait fait de ce projet sa promesse phare. Jamais il ne pensait que cette réalisation prendrait tant de temps : « Nous étions trois municipalités au départ, avec Berthier-sur-mer et Saint-Pierre-de-la-Rivière-du Sud, pour investir 400 000$ ensemble. Les données ont changé, les deux partenaires ont quitté, mais nous ne regrettons aucunement d’avoir investi seul le montant demandé. Aujourd’hui, je peux dire que ça valait la peine d’attendre. Un CPE permet d’attirer des citoyens, ça donne un coup de pouce à l’économie locale », a-t-il lancé, avant de laisser transparaître des trémolos dans la voie, émotif envers son conseil pour qui il a exprimé sa reconnaissance.

Il a aussi souligné la générosité du citoyen Yvon Morneau, qui a « baissé son prix du terrain dans les six chiffres, a-t-il dit, pour nous permettre de réaliser le projet ».

La présidente Vanessa Bouffard a pris soin de reconnaître la résilience et la patience des équipes de direction et d’éducatrices modèles, qui pourront maintenant faire opérer leur magie dans un environnement stimulant, sécuritaire et optimal : « Nos enfants vont pouvoir grandir, s’épanouir et rêver ».

Quant à Diane Gagnon, directrice générale du CPE, elle y est allée d’une succession de mots bien sentis pour décrire ce qu’elle a dû vivre : moment symbolique rempli d’émotion, grande dose de cœur, de travail et de patience, d’accueil, d’écoute de découvertes, d’engagement, d’énergie, de patience, de persévérance et le professionnalisme de tous. Somme toute, une réussite collective qui fera rayonner les enfants.

Mentionnons que le projet initial de 40 places a été bonifié à 55 avec l’ajout de 15 places réservés aux poupons. Voilà qui se veut une excellente nouvelles pour le maintien des jeunes familles.

« L’aboutissement de notre projet illustre notre volonté d’offrir des services de garde éducatifs adaptés aux besoins des enfants et des familles afin de combler un besoin réel », a conclu la gestionnaire de trois sites.