
Une consultation publique se tient ce soir, le 1er avril, à l’École primaire de Sainte-Apolline-de-Patton pour que le conseil d’administration du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud (CSSCS) puisse entendre les préoccupations de la communauté par rapport à une possible fermeture de l’établissement. La municipalité se mobilise pour empêcher cette fermeture, mais le choix ne serait pas simple selon le CSSCS.
« Nous comprenons les enjeux de la Municipalité de Sainte-Apolline-de-Patton et ce pour quoi elle travaille. Par contre, notre mission est l’offre de service éducatif et la réussite des élèves sur le territoire du Centre de services et nous devons la placer avant tout », mentionne Dany Grégoire, directrice adjointe du Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud (CSSCS).
L’an dernier, l’école primaire de Sainte-Apolline était passée à la phase de transition, car elle n’avait pas le nombre d’élèves minimum. Cette année, elle pourrait passer à la phase suivante, soit la phase de fermeture. Les élèves commenceraient alors à fréquenter l’école de Saint-Paul. Mme Grégoire affirme que cela ne créerait pas de nouveau groupe, car il s’agirait de peu d’élèves par classe. Elle mentionne aussi la possibilité de déplacer quelques classes vers l’École secondaire St-Paul où beaucoup d’espace serait toujours disponible dans le cas où il y aurait une forte augmentation du nombre de jeunes dans les prochaines années.
Des services équitables
Parmi les critères évalués par le CSSCS dans sa décision de fermer ou non l’école, il y a l’équité des services sur le territoire. « Dans cette école actuellement, mon ratio de ressources par élèves est au moins trois fois plus élevé que dans la plupart des autres établissements. » Elle ajoute qu’il n’est donc pas équitable pour les autres élèves du territoire de ne pas avoir accès à autant de ressources. De plus, en contexte de pénurie de main-d’œuvre, les enseignants dans cette école pourraient être réaffectés et diminuer les besoins pour du personnel qui n’a pas les formations requises qui comblent le manque présentement.
La Municipalité de Sainte-Apolline-de-Patton a mentionné à plusieurs reprises la possibilité de prendre une entente avec le CSSCS pour pallier le manque de subventions du ministère. Mme Grégoire souligne par contre qu’il ne s’agit pas d’une solution réalisable, car une municipalité peut s’impliquer dans la réalisation de projets scolaires comme une nouvelle cour d’école, mais pas directement dans les services éducatifs. « J’ai travaillé dans trois centres de services et nous n’avons jamais fait payer de services éducatifs, c’est notre mission de base d’offrir l’éducation aux enfants et c’est pour ça que le ministère nous donne des fonds. [...] Faire payer des services publics comme ça revient à dire que comme il y a trop d’attente à l’hôpital, je vais payer pour passer devant. »
À l’écoute des préoccupations
Mme Grégoire précise que la consultation publique du 1er avril servira à entendre les parents et membres de la communauté sur la fermeture possible de l’école, mais aussi sur leur préoccupation par rapport à une transition vers l’école de Saint-Paul-de-Montminy. « Si on devait en arriver là, nous voulons les écouter pour savoir ce qui les inquiète par rapport à la transition. Il est possible de mettre une ressource à leur disposition et à celle des élèves pour s’assurer que le changement se passe bien. Cela a déjà été fait dans le passé. Le petit groupe d’élèves qui changeait d’école avait une titulaire responsable et pouvait tous aller la voir s’il y avait le moindre problème. Comme ça, les enfants savaient toujours à qui s’adresser. »
Le conseil d’administration du CSSCS devra prendre prochainement sa décision concernant l’avenir des deux écoles primaires selon une série de critères. Elle devrait être annoncée lors de sa prochaine le 29 avril prochain.


