La Ville de Montmagny stabilisera les berges autour du Camping pour 2,5 M $
Projet discuté depuis 2021, la stabilisation des berges dans le secteur du Camping municipal Pointe-aux-Oies devrait débuter dans les prochaines semaines. Les délais dans le début des travaux en lien avec les négociations avec les différents paliers gouvernementaux auront toutefois porté la facture à 2,5 M$ plutôt que les 1,8 M$ prévus l’an dernier.
L’appel d’offres de la Ville de Montmagny pour le projet de stabilisation des berges dans le secteur du Camping municipal Pointe-aux-Oies s’est conclu le 5 novembre dernier. Le conseil municipal a donc octroyé le contrat lors de sa dernière séance au plus bas soumissionnaire, soit Groupe Colas Québec inc., une entreprise de Lévis.
La mairesse, Gabrielle Brisebois, explique que le conseil doit aussi amender la résolution qu’il avait prise auparavant pour l’emprunt d’environ 1,8 M$ pour réaliser ce projet. En effet, principalement en raison des délais pour obtenir les autorisations nécessaires à réaliser les travaux, le projet est maintenant estimé à 2,5 M$. Mme Brisebois se dit toutefois confiante de la capacité de la Ville à payer ce projet, car la somme en lien avec le premier règlement d’emprunt est déjà de côté depuis un bon moment. Le projet de stabilisation n’est pas éligible à un programme d’aide financière du gouvernement provincial ou fédéral.
Rappelons que l’érosion fait perdre du terrain au Camping Pointe-aux-Oies depuis plusieurs années. Certains terrains très prisés à proximité du fleuve ont dû être fermés à cause du recul. L’érosion a aussi causé la perte de beaucoup de végétaux qui étaient autrefois présents sur les berges, protégeant l’endroit d’une partie des vents parfois importants. Le Camping est donc moins à l’abri des intempéries et il y aurait d’ailleurs eu plus de bris du côté de ses installations dans les dernières années.
Les travaux débuteront prochainement et continueront au cours de l’hiver pour se terminer autour d’avril pour respecter certaines contraintes environnementales selon la mairesse. Des délais pourraient toutefois être à prévoir selon les conditions hivernales dans les prochains mois. En effet, si le fleuve ne gèle pas suffisamment, il serait plus difficile de faire les opérations nécessaires que s’il est possible d’accéder au fleuve aisément. Mme Brisebois ajoute qu’il est important de débuter cette année plutôt que d’attendre la prochaine pour éviter de devoir refaire de nouveaux plans respectant l’évolution de l’érosion et d’ainsi ajouter potentiellement quelques centaines de milliers de dollars à la facture finale du projet.
Une des raisons pour laquelle les travaux ne débutent que cette année est le délai dans les approbations nécessaires par le gouvernement provincial et fédéral au niveau environnemental pour ce projet situé sur les berges du fleuve St-Laurent.
Mme Brisebois explique qu’il était impossible pour les deux paliers de gouvernement de s’entendre à propos de la préservation d’une espèce de poissons, le bar rayé, dont l’emplacement est considéré comme étant l’un des habitats. Un palier le considèrerait comme étant menacé alors que l’autre le considère comme étant une espèce qui met en péril plusieurs autres poissons. La mairesse souligne que la Ville de Montmagny a dû engager un médiateur afin d’assoir des représentants des deux paliers pour en arriver à un consensus afin de permettre l’avancement des travaux.
Cette ressource a donc ajouté à la facture finale ainsi que la nécessité de refaire les plans et devis, car le projet a dû être reporté d’un an et l’érosion a progressé pendant ce temps.
Dans les derniers mois, la Ville de Montmagny avait fait l’acquisition d’un terrain adjacent au Camping Pointe-aux-Oies dans le but de l’utiliser pendant la durée des travaux afin d’y faire passer la machinerie nécessaire sans entrer dans le camping.
Il semblerait que l’acquisition de ce terrain permettra aussi de régler l’enjeu du déplacement de la terre qui sera enlevé des berges. Selon Mme Brisebois, cela représentait plus de 2 000 voyages de camion. La plupart d’entre eux pourront toutefois être évités, car une étude réalisée par un agronome aurait permis de constater que la terre en question est très riche et qu’il sera possible de la mettre directement sur le terrain en augmentant même sa valeur nutritive. Cela représenterait donc une économie pour le projet ainsi que le fait que tous ces camions n’auront pas à passer à travers des quartiers résidentiels près du Camping.