Quinze minutes peuvent être suffisantes pour changer une vie. C’est ce qu’ont réalisé Nicolas Gaudreau et les sauveteuses qui lui ont sauvé la vie à la piscine municipale Guylaine Cloutier le 23 octobre dernier. Pour souligner le calme et le sang-froid dont elles ont fait preuve alors qu’elles ont réussi un sauvetage, la Ville de Montmagny a décerné une plaque spéciale à Louise Pelletier-Proulx, Victoria Deschênes et Marie-Pier Landry.
Lors d’un bain libre à la piscine municipale Guylaine Cloutier le 23 octobre, Nicolas Gaudreau, un citoyen dans la quarantaine amateur de sport, a été soudainement atteint d’un malaise cardiaque alors qu’il était dans l’eau. La formatrice Louise Pelletier-Proulx était par total hasard dans la piscine à ce moment et l’a rapidement pris en charge. Les jeunes sauveteuses Victoria Deschênes et Marie-Pier Landry qui étaient responsables de la surveillance l’ont soutenue et elles ont été en mesure de maintenir M. Gaudreau en vie jusqu’à l’arrivée des paramédics. Les trois femmes ont également été appuyées par plusieurs anciens sauveteurs et une infirmière qui étaient présents à la piscine au moment de l’événement.
Il s’agissait du premier incident de ce genre à la piscine municipale depuis son ouverture en 1969, selon la Ville.
Un événement marquant
L’incident qui s’est produit le 23 octobre à la piscine municipale de Montmagny a marqué M. Gaudreau et ses proches, car il a ensuite dû subir plusieurs opérations et il a du passé plusieurs semaines au centre hospitalier. Il est maintenant en convalescence et reprend tranquillement ses activités, y compris ses activités sportives.
Les quelques minutes vécues lors du sauvetage sont également marquantes pour les employés sur place. En effet, même si les sauveteurs sont formés pour intervenir, un événement comme celui-là laisse souvent des séquelles. Mme Pelletier-Proulx témoigne qu’il y a souvent des symptômes de chocs post-traumatiques. « En tant que sauveteurs, nous sommes toujours prêts à intervenir, mais nous ne sommes pas prêts à ce qui se passe après. » La formatrice mentionne que les employés ont été soutenus par la Ville de Montmagny et la Société de sauvetage via son programme de soutien qui offre de l’aide psychologique.
Une formation qui sauve des vies
Mme Pelletier-Proulx souligne que l’usage du défibrillateur externe automatisé (DEA) fait partie des manœuvres qui ont sauvé la vie de M. Gaudreau à la suite de son malaise. Elle tient à souligner que des formations sont disponibles, pas seulement pour les sauveteurs, pour apprendre à utiliser cet appareil qui est présent dans un grand nombre de bâtiments publics. Elle ajoute qu’on devrait toujours prendre une note mentale du lieu où se trouve l’appareil lorsqu’on en aperçoit un.
M. Gaudreau compte lui-même suivre une formation de secourisme lorsqu’il sera en mesure de le faire. « C’est vraiment important et ça peut servir dans plusieurs contextes, comme au travail ou en loisir. On l’a vu, dans mon cas, c’est ce qui m’a sauvé la vie. »