
L’humoriste José Gaudet sera de passage le vendredi 28 février à la salle Edwin-Bélanger avec Y’était temps! Avec 25 ans derrière la cravate à faire rire ses auditeurs et ses spectateurs avec les Grandes Gueules, il souhaitait lancer son premier spectacle solo.
« J’avais envie de me prouver que je pouvais faire le travail tout seul. Dans ma tête, j’ai vu le spectacle. Je n’étais plus capable de ne pas y penser et de ne pas faire des gestes pour me rendre là », explique d’entrée de jeu José Gaudet.
À 54 ans, José Gaudet a dû passer par plusieurs étapes avant de prendre la décision avant de lancer son spectacle. Une décision déchirante, celle de quitter son émission de radio Ça finit bien la semaine après neuf ans à la coanimation avec Julie Bélanger sur les ondes de TVA. Toutefois, la vie de tournée lui plaît, alors qu’il enchaîne les succès de salle en salle. « « 90 % des gens apprécient. Ils sortent de la salle avec ce truc-là que je voulais leur laisser. Je voulais qu’ils sortent énergisés, de bonne humeur, d’avoir ri, content et avec une petite sensation, de c’était quelque chose de waouh. »
Dans un monde où les humoristes commencent leur tournée à un jeune âge, rien n’a arrêté José Gaudet. Il a même fait ses études afin de s’adapter aux modes humoristiques d’aujourd’hui. « Je me suis interrogé sur comment les jeunes travaillent en ce moment. Je suis allé dans les bars, je suis allé voir. J’ai coaché Sam Breton, j’ai coaché Alex Roy, je suis allé me baigner dans les jeunes pour voir comment ils fonctionnaient. La façon de s’adresser aux gens », souligne-t-il.
Y’était temps trouve comble à travers plusieurs types de spectateurs. M. Gaudet discute « sa vision des choses sur la vie d’aujourd’hui et ses réflexions sur la société » tout en amenant son énergie rayonnante sur scène. « Sans m’en rendre compte, je parle de ma croissance personnelle et de ma vie à travers quatre générations. Les grands-parents, mes parents, ma génération, puis mes enfants. Je couvre 40 ans de vie humaine qui ressemble beaucoup à la vie des gens qui nous entourent. »
Depuis l’École nationale de l’humour en 1993, jusqu’en 2014, Mario Tessier et José Gaudet ont connu du succès aux différents micros de stations de radio, mais aussi en spectacle avec plus de 100 000 spectateurs, avec les Grandes Gueules. José Gaudet voyait l’angoisse de son public de ne pas inclure cette époque de sa carrière. « C’était comme si tu t’en vas voir Roch Voisine, tu dis, il ne fera pas Hélène, a-t-il lancé. J’ai succombé dès le début de la tournée. Je voyais l’amour profond du public pour toute cette époque-là de nos vies. J’avais un très bon spectacle sans les Grandes Gueules. J’ai trouvé une façon le fun, douce et réconfortante et d’être dans la nostalgie de ramener un personnage. Il arrive à la bonne place. »


