Le lieu historique national de la maison sir Étienne-Paschal-Taché est prêt à recevoir les visiteurs pour la saison estivale. Dans le cadre du 100e anniversaire du célèbre peintre Jean Paul Riopelle, il est possible de découvrir les pièces de la maison dans laquelle il a peint alors qu’il y résidait entre 1990 et 1992. Le guide-interprète Étienne Giasson a accueilli le Journal pour une visite à la maison sir Étienne-Paschal-Taché afin de faire découvrir les changements qui ont été apportés dans les dernières années à la résidence historique.
Dans le hall, il est possible de voir le trompe-l’œil qui fut restauré par des professionnels dans les dernières années. Lorsque les visiteurs entrent, ils ont l’impression que les murs du hall sont faits de marbre alors qu’il s’agit en fait d’une peinture. Étienne explique qu’il s’agissait d’une méthode qui était utilisée à l’époque afin de donner une impression de richesse, car il était important pour les bourgeois de montrer leur fortune. « C’est le dernier qu’on peut retrouver dans une maison de bourgeois au Québec. Nous avons réussi à le conserver, mais ailleurs ils n’ont pas réussi. C’est un cachet que nous avons ici qui est unique au Québec. » Pour les gens qui viennent visiter Montmagny cet été afin de découvrir l’exposition « Mon cher Jean Paul » dans le cadre du 100e anniversaire de Jean Paul Riopelle à la Bibliothèque de Montmagny et pour ceux qui s’intéressent au passage du célèbre artiste dans la région, il est possible de monter au deuxième étage afin de découvrir l’endroit où Riopelle résidait parfois avec sa conjointe Huguette Vachon entre 1990 et 1992. Bien que les pièces ne soient pas aménagées, il est possible de voir où se trouvait son atelier ainsi que quelques traces de son passage qu’il a laissé sur les murs de la maison.
Un autre endroit qui fut refait dans les dernières années se trouve au sous-sol, soit la salle de thé. Il s’agissait d’un endroit où les domestiques qui travaillaient dans la demeure faisaient la cuisine. « Cela nous offre un aspect différent de la vie dans la maison. En haut nous avons les pièces luxueuses dans lesquelles vivaient les propriétaires et ici nous pouvons découvrir la vie des domestiques », souligne Étienne. Auparavant inaccessible aux visiteurs, la pièce fut entièrement restaurée. Le guide fait toutefois remarquer que même si les travailleurs avaient des conditions inférieures à ce qu’on retrouve à l’étage, il est exceptionnel pour une maison de l’époque que la cave soit à hauteur d’homme, car elles sont habituellement beaucoup moins hautes. Selon Étienne, cela serait probablement dû à la profession de médecin qu’exerçait M. Taché.
Dernière chance La saison estivale 2023 devrait être la dernière pour découvrir l’exposition «Fragments de notre passé». Cette dernière présente plusieurs artéfacts qui ont été découverts lors de fouilles archéologiques dans la région qui témoignent du mode de vie que les gens avaient à diverses époques. Les artéfacts exposés retourneront ensuite dans leurs collections respectives un peu partout dans la province. Étienne ajoute qu’un projet de banque de données numériques serait présentement en cours, car l’exposition contient une foule d’informations qui ont nécessité de nombreuses heures de travail de plusieurs experts.