13 mai 2025

La CCIM souhaite plus de soutien pour les producteurs agroalimentaires de la région

La Chambre de commerces et d’industrie de la MRC de Montmagny (CCIM) demande que le gouvernement du Québec porte une plus grande attention aux plus petites entreprises du secteur agroalimentaire. Elle dénonce que les grandes multinationales reçoivent plusieurs subventions importantes alors que plusieurs entreprises agroalimentaires de la région peinent à joindre les deux bouts. Le 7 avril dernier, le gouvernement du Québec a annoncé une subvention de 3 millions pour l’usine de Lévis de l’entreprise Frito-Lay appartenant à PepsiCo. Elle servira à installer une nouvelle unité de production ainsi qu’à la construction d’un entrepôt de haute technologie. La CCIM considère cette annonce comme une bonne nouvelle pour Chaudière-Appalaches, mais rapporte que ses membres du secteur agroalimentaire sont déçus de voir un autre montant important accordé à une multinationale plutôt qu’à un producteur québécois. Le porte-parole du Pôle d’excellence en agroalimentaire et administrateur de la CCIM, Jean-François Ritt, mentionne qu’avec les profits que PepsiCo génère chaque année, ce projet aurait probablement pu être réalisé sans cette subvention du gouvernement.  « Quand on parle d’autonomie alimentaire, on pense d’abord au développement de fermes de proximité et non pas à de grosses multinationales. D’autres secteurs de l’industrie en auraient davantage besoin comme celui de l’abattage de bovins au Québec. Actuellement, l’abattage se fait principalement en Ontario et en Pennsylvanie et la marchandise est retournée au Québec sans savoir vraiment d’où elle provient. Ce qui, de toute évidence, va à l’encontre du concept d’autonomie alimentaire », mentionne M. Ritt. Il ajoute qu’il est aussi plus difficile pour les petites entreprises de déposer des demandes de subventions, car elles sont souvent restrictives et demandent du temps et des ressources humaines pour les préparer. La CCIM demande donc au gouvernement de rendre accessible de façon équitable l’aide financière disponible autant pour les grandes entreprises que pour les plus petites. « Certains agriculteurs nous ont mentionné qu’il est très difficile, voire pénible, pour eux de faire entendre leurs besoins à égalité avec les grands joueurs de l’industrie. Malgré leur taille, souvent à échelle humaine, ils ont besoin de support afin d’assurer leur développement, accroitre leur productivité, assurer leur pérennité et faire rêver la région d’une autonomie alimentaire », ajoute la présidente de la CCIM, Alexandra Lemieux.