Depuis quelques mois, l’Association des propriétaires de boisés privés des Appalaches (APBPA) s’est formée en réponse au projet de mise en marché collective du bois de sciage et déroulage du Syndicat des producteurs de bois de Côte-du-Sud. Elle souhaite rappeler aux producteurs de la région qu’il n’est pas trop tard pour les appuyer dans leurs démarches contre ce projet. Avant même de l’annoncer publiquement, les membres du conseil d’administration de l’Association ont commencé à rencontrer des producteurs de bois dans la région afin de leur parler de leur projet de regroupement. L’Association est maintenant officielle, mais elle compte déjà environ 300 membres. L’APBPA souhaite aussi informer les producteurs de bois que le projet de mise en marché collective du bois de sciage qui avait été adopté il y a quelques mois par le Syndicat des producteurs de bois de Côte-du-Sud n’est pas en vigueur, et que des démarches de consultations sont toujours en cours. Présentement, l’APBPA travaille sur un mémoire qu’elle présentera lors de séances publiques à la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec en novembre prochain. Les membres du conseil d’administration affirment passer de nombreuses heures par semaine afin de se préparer pour ces rencontres et être en mesure de partager les préoccupations de leurs membres. Rappelons que l’APBPA s’oppose au projet de mise en marché collective du bois de sciage, car ce dernier donnerait la permission au Syndicat de négocier le prix de vente du bois de sciage pour l’ensemble des producteurs plutôt que ces derniers fassent individuellement leurs prix. L’Association souhaiterait plutôt que les producteurs continuent à gérer leurs prix de vente ainsi que leurs transporteurs et leurs longueurs de coupe. Ils craignent aussi qu’une quantité minimum soient éventuellement exigées, ce qui pourrait nuire aux petits producteurs. Le Syndicat, pour sa part, plaide plutôt que le projet permettrait à tous les producteurs d’obtenir un prix juste et équitable pour leurs produits et qu’ils conserveront leurs pouvoirs sur leurs méthodes de productions et de livraison. Selon Michel Morin, membre du conseil d’administration de l’APBPA, les frais reliés à l’achat d’une carte de membre serviront à payer les frais liés aux démarches légales entreprises par l’Association contre le projet de mise en marché collective. En échange, l’Association s’engage à informer les membres de l’avancement de différents projets qui les concernent et à écouter leurs préoccupations. L’APBPA a aussi démarré un GoFundMe intitulé « Libre sur nos terres » afin de recueillir des fonds supplémentaires. Une pétition intitulée « Les propriétaires de boisés privés contestent » sur petitionenligne.com fut également démarrée par l’Association. Des droits à défendre Bien que l’APBPA fut démarré en réponse au projet de mise en marché collective du bois de sciage, l’Association ne compte pas se dissoudre une fois que ce dossier sera chose du passé. Le conseil d’administration mentionne qu’il souhaite continuer de défendre les droits des producteurs de bois dans les prochaines années ainsi que les informer sur les enjeux qui les concernent. Aussi, bien que l’Association soit présentement seulement active dans la région de la Côte-du-Sud, elle pourrait éventuellement couvrir un plus grand territoire, car des producteurs d’autres MRC commencent à l’approcher.