26 avril 2024

Un cri du cœur des restaurateurs

La Chambre de commerces et d’industrie de Montmagny (CCIM) soutient qu’un contrat moral aurait dû être proposé aux restaurateurs de la région. En effet, ses membres rappellent que les nombreux investissements qu’ils ont faits afin de rendre leurs établissements sécuritaires pour leurs clients en temps de pandémie auraient fait de ceux-ci des lieux sécuritaires pour les rassemblements des fêtes. Le premier ministre a annoncé que les restaurants en zone rouge resteraient fermés au moins jusqu’au 11 janvier. Dans la même annonce, M. Legault a mentionné que les Québécois pourraient faire de petits rassemblements avec leurs proches pendant quatre jours désignés par le gouvernement. La CCIM croit que ce contrat moral proposé au citoyen aurait aussi pu être proposé aux restaurateurs. « Les entreprises en restauration ont investi des sommes conséquentes pour se conformer aux mesures sanitaires. Cette annonce signe un nouveau coup dur pour l’industrie, et nous craignons des dégâts trop importants. En effet, de nombreuses entreprises de notre région de Montmagny risquent se relever difficilement de ces longs mois de fermetures successives », a ajouté Me Annie-Pier Labrie, présidente de la CCIM. La Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et la CCIM proposent donc au gouvernement quelques pistes de réflexion à propos de la fermeture des restaurants. Les dirigeants des organismes aimeraient d’abord que la réouverture des restaurants soit prioritaire aussitôt que les courbes des décès ou des nouveaux cas de Covid commencent à baisser. Ils pensent aussi que les salles à manger devraient être ouvertes entre le 24 et le 27 décembre, les quatre jours où les rassemblements seront permis avec un nombre restreint de clients. Le directeur de la CCIM, M. Marc Laurin, croit que la question des zones de différentes couleurs importe peu, car tous les restaurateurs appliqueraient les mêmes mesures sanitaires toutes zones confondues. M. Laurin rappelle aussi que le report des remises de TPS et TVQ sur les ventes faites par les restaurants, bars et autres entreprises visées par des fermetures forcées, jusqu’au 30 juin 2021 serait une mesure qui pourrait aider grandement les commerces pénalisés par les règles sanitaires. Les organismes sont aussi d’avis que les commerçants ne respectant pas les règles sanitaires devraient être punis sévèrement, si la permission de rouvrir leurs portes leur est accordée. Finalement, les gens d’affaires aimeraient que les restaurants soient plus inclus dans les publicités gouvernementales. Ils aimeraient un volet spécial pour les restaurants dans les compagnes de sensibilisation sur l’achat local. Ils sont aussi convaincus que de présenter à la population la situation des restaurateurs causée par la pandémie serait un message fort pour rappeler aux gens qu’il est important de respecter les règles sanitaires.