
L’athlète magnymontoise Mélanie Proulx a complété le 3 octobre dernier l’édition « épique » du Canadaman/woman de Lac-Mégantic. En environ 18 heures, elle a réalisé 1,5 km de nage, 180 km de vélo et 38 km de course. Il s’agirait d’une des épreuves de triathlon les plus difficiles au Canada. L’édition 2021 du Canadaman/woman s’est finalement tenue au début du mois d’octobre. Elle avait été remise plusieurs fois depuis 2019. Elle était prévue pour juillet 2021, mais avait été repoussée en octobre. Mme Proulx raconte que ce changement a amené des conditions plus difficiles pour les participants. La température extérieure était fraiche et l’eau dans laquelle les athlètes plongeaient était à peine à 15 degrés Celsius. « Avec l’adrénaline du moment par contre, on ne ressentait plus du tout le froid! », ajoute-t-elle. Quelques éléments du parcours habituel ont aussi dû être changés pour cette édition. Normalement, les athlètes plongent dans le lac pour un 4 km de nage, mais cette longueur fut réduite à 1,5 km cette année. Ils montèrent ensuite sur leur vélo pour un 180 km faisant le tour de la région et se terminant au bout de la côte magnétique de Chartierville. Les sportifs ont finalement couru les 38 derniers kilomètres pour se rendre au sommet du Mont Mégantic. Le parcours original est plutôt de 42 km de course.
Mélanie Proulx se préparait déjà depuis longtemps pour cette compétition. Elle explique qu’elle demande beaucoup d’entrainement, mais aussi de devoir constituer elle-même son équipe. Sa fille et son conjoint ont d’ailleurs accepté de la suivre en voiture afin de lui fournir des ravitaillements au cours de l’épreuve. Son propre conjoint Réjean Lachance a aussi terminé le parcours à la course avec elle. Les conditions y étaient parfaitement difficiles avec la noirceur, la brume et la fraicheur. L’accompagnateur était obligatoire pour cette section. L’athlète a complété le parcours en 18h29. Bien que ce temps soit inférieur au temps limite permis pour atteindre la ligne d’arrivée, Mme Proulx avoue que son objectif initial était plutôt de 17h. Elle compte donc refaire cette compétition dans les prochaines années afin d’atteindre son but. Elle explique que le froid l’a un peu pris au dépourvu et lui a causé quelques embuches lors du parcours. Bien que Mme Proulx a toujours été sportive de nature, elle a débuté la course à pied avec la naissance du Club de course de Montmagny il y a environ dix ans. Elle est maintenant une des entraineurs et propriétaires de ce dernier avec Emmanuel Guay, Bruno Chouinard et Phong Bui. Cette compétition d’envergure n’était pas la première auquel elle participait. En 2017, elle a complété un demi-Ironman et en 2018 le Ironman du Mont-Tremblant. Elle compte en faire d’autres dans le futur, mais elle n’a pas de projet définitif pour le moment. « J’adore ça, ça me permet de voyager. Mais ces compétitions demandent énormément de préparation. Je vais surement refaire le Canadawoman pour atteindre mon objectif initial. J’aimerais faire le marathon de Boston un jour. »


