26 avril 2024

Travailleurs étrangers : urgence d’accélérer le processus

L’arrivé de travailleur étranger dans la région semble être une option maintenant souvent utilisé par les entrepreneurs de la région afin de pallier le manque de main-d’œuvre. Toutefois, ils déplorent les longs délais des processus administratifs et le manque de logement pour les héberger après leur arrivée. Après avoir affiché leurs emplois partout sans obtenir de résultats, les entrepreneurs ont dû se tourner vers les travailleurs étrangers. « Nous en avons présentement neuf. Nous venons de terminer le processus avec 11 autres. C’est extrêmement long. Nous les aurons seulement dans le premier trimestre de 2023, peut-être même dans le deuxième », explique Frédéric Jean, président d’Emballages L&M. Traitement simplifié Un processus de demande de permis simplifié existe déjà pour des secteurs d’emploi qui sont considérés comme étant en pénurie. « Il faudrait ajouter des métiers qui sont qualifiés pour le traitement simplifier, comme journalier, ouvrier, opérateur, etc. Dans notre région, on a plus besoin de prouver que c’est un secteur en pénurie de main-d’œuvre », mentionne Annick Tremblay, v.-p. aux ressources humaines chez Ouellet Canada. Les entrepreneurs recommandent aussi que les entreprises qui ont déjà été qualifiées une fois au niveau de l’étude d'impact sur le marché du travail (EIMT) puissent le demeurer afin qu’elles ne doivent pas répéter ce processus à la prochaine demande. Renouvellement aussi difficile Certaines entreprises comptent des travailleurs étrangers dans leurs équipes depuis plusieurs années déjà. Après un certain temps, les permis de travail doivent être renouvelés et ce processus ne serait pas moins long que la demande initiale. « Nous avons eu plus de difficulté avec les processus de renouvellement qu’avec les demandes initiales. C’est des situations qui n’ont pas lieu d’être dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre » ajoute Annie Beaumont de chez Amisco. La TREMCA recommande aussi que la demande de citoyenneté permanente pour les travailleurs qui sont déjà installés ici soit accélérée pour ceux qui la désirent. Logement et transport Selon la TREMCA, trouver des solutions pour régler la crise du logement devrait être une priorité. En effet, une fois que les travailleurs étrangers sont arrivés dans la région, il faut leur trouver un endroit pour les héberger convenablement, ce qui est difficile dans un contexte où les logements se font rares. Plusieurs entrepreneurs doivent désormais se doter d’une vision immobilière afin de trouver eux-mêmes des solutions. Certains affirment avoir fait l’acquisition de propriétés pour les transformer en maisons de chambres ou en logements pour leurs employés. Plusieurs confient avoir également des projets de ce type en tête. Les entreprises demandent toutefois au gouvernement de trouver des solutions à ce problème le plus rapidement possible. Le transport est aussi un enjeu de taille pour plusieurs entreprises de la région. Les logements trouvés ne sont pas toujours à proximité des usines et beaucoup n’ont pas de voiture pour se déplacer. « Nous sommes en train de mettre au point un transport collectif pour les travailleurs […] mais c’est complexe. Déjà dans les grands centres urbains, les transports collectifs ne sont pas rentables, donc en région c’est encore plus compliqué », explique Sylvain Sylvain Thiboutot, directeur du développement économique à la MRC de L’Islet.