Ville de Montmagny: Marc Laurin et Félix Michaud répondent aux allégations de climat toxique

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Par Katy Desjardins
Ville de Montmagny: Marc Laurin et Félix Michaud répondent aux allégations de climat toxique
Marc Laurin et Félix Michaud. (Photo d'archives)

Lors de la séance du conseil municipal du 19 juin, quatre conseillers ont pris la parole afin de dénoncer un climat toxique à la Ville de Montmagny. Le lendemain de cette séance, Marc Laurin affirme que cette sortie publique « n’a pas été faite dans les règles de l’art ». Le directeur général Félix Michaud ajoute que cela nuit à l’image de la Ville et à la confiance des citoyens envers l’institution.

En point de presse ce matin, Marc Laurin, maire de Montmagny, et Félix Michaud, directeur général, ont réagi à la sortie des conseillers Mireille Thibault, Michelle Bernard, Sylvie Boulet et Jessy Croteau lors de la séance du conseil municipal du 19 juin. Ces derniers ont fait des allégations concertant un climat toxique au sein du conseil et avec l’administration. Ils ont également mentionné des menaces personnelles et l’impossibilité de s’opposer aux décisions qui sont prises.

Marc Laurin mentionne qu’il est d’avis que les décisions se prennent de manière efficace et professionnelle au conseil : « Vous voyez les séances du conseil, c’est toujours très professionnel, des décisions y sont prises. On échange régulièrement, c’est normal que nous ayons des discussions. Tout le monde n’est pas toujours d’accord et c’est normal. […] Des discussions ont bien lieu et je pense que tout le monde prend le temps d’écouter les questions. »

Il critique surtout la façon dont le message a été passé : « C’est quand même nouveau que des conseillers au-delà du maire prennent la parole. […] Un bon exemple, on parle d’intimidation et de climat toxique. On peut se demander qui intimide qui, parce que dans le fond si vous regardez hier, j’ai permis à Mireille Thibault de parler du départ de Marc Langlois, mais elle n’avait pas de détails en séance préparatoire, alors qu’hier elle avait un texte préparé d’avance. Nous avons des règles de régie interne et le conseil d’administration ne doit pas être pris par surprise, encore moins le maire. Nous avons vu ce qui s’est passé hier, elle a dit son mot et tous les autres ont embarqué par la suite, c’était planifié. Ce n’était pas fait selon les règles de l’art de faire ça comme ça. Déjà, je permets qu’ils prennent la parole, mais de là à en abuser et à ajouter tout cela… »

Il soulève aussi que cette intervention est survenue alors que de semblables sont faites dans plusieurs municipalités : « On voit aussi ce qui se passe à différents endroits et sur les médias sociaux. C’est dans l’air du temps de sortir toute sorte d’allégations. On a vu ça à Trois-Rivières, aussi à Sainte-Apolline, mais je crois que la situation est très différente. […] La principale qualité qui revient dans une organisation c’est d’assurer la pérennité. À la Ville nous avons le devoir de sauvegarder l’intégrité de notre organisation. La Ville va bien et elle est bien gérée. »

Le directeur général commente aussi que cette sortie a généré une certaine inquiétude au sein de son équipe : « La maison est à l’ordre. On veut se faire rassurant. Nos équipes sont performantes. Il faut être conscient qu’il y a la sphère politique et la sphère administrative dans une institution comme la Ville de Montmagny. […] Mais c’est sûr que moi maintenant comme plus haut administrateur de la Ville je dois rassurer mes employés. […] Il est certain que ce qui sort actuellement dans la population versus tous nos efforts avec nos campagnes pour faire briller l’administration et les bons coups de la Ville. Dans ce grand jeu de serpents-échelles, nous venons d’atteindre un très gros serpent. Souvent, nous atteignons que de petites échelles à travailler cette confiance du public envers notre institution, donc à chaque fois nous sommes conscients qu’il y a une joute politique et nous ne pouvons pas empêcher ça, mais nous comme administrateur il faut continuer d’avancer et nous avons de très beaux projets. »

Le maire conclut qu’il souhaite laisser la poussière retombée après cette sortie afin d’analyser le tout et de mettre en place des solutions si cela est nécessaire : « Ça devient aussi une question de perception et de choix des mots par rapport à la situation. Nous allons laisser cela décanter avant de voir les pistes d’améliorations comme je l’ai toujours fait au cours de ma carrière. […] C’est le genre de discussion que nous avons eu régulièrement au cours des deux dernières années. On est capable de continuer à se regarder et de se parler. Je ne suis pas quelqu’un de rancunier. Je regarde en avant, je suis constructif et je veux qu’on améliore les choses. Jessy Croteau a d’ailleurs mentionné qu’il tendait la main vers nous et ma porte est grande ouverte. »

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Jean-Francois Boulet
Jean-Francois Boulet
5 mois

Pourquoi les échevins ne peuvent parler alors que le DG peux s’exprimer librement?

R. D. Lavoie
R. D. Lavoie
5 mois
Répondre à  Jean-Francois Boulet

Ce poste est central dans l’administration publique. Tous les dossiers municipaux lui passent entre les mains. Et il a le devoir de les présenter à la population. Certains d.g. ont plus d’influence que d’autres dans l’administration publique. Cela dépend souvent des compétences et de l’attitude du maire, principalement.

Gilbert Jeffrey
Gilbert Jeffrey
5 mois

Permettre à quelqu’un de prendre la parole ne doit jamais ,en démocratie, signifier que la personne sera de son avis.
De plus ,à Montmagny le conseil n’est pas un parti politique. En conséquence, les conseillers peuvent , j’espère, s’exprimer librement sinon, le conseil ne publie que l’avis du Maire et le public peut se retrouver en manque d’information nécessaire.
Je note aussi que le fait que les conseillers expriment des divergences ne signifie pas que le tout n’est pas fait professionnellement et que cela remet en cause l’intégrité de la ville

Écouter, et tenir compte de l’autre est une qualité essentielle pour assurer une bonne direction.

R. D. Lavoie
R. D. Lavoie
5 mois
Répondre à  Gilbert Jeffrey

Tout à fait d’accord, M. Jeffrey.

R. D. Lavoie
R. D. Lavoie
5 mois

«Déjà, je permets qu’ils prennent la parole, mais de là à en abuser et à ajouter tout cela… » Savoureux… Mais il se prend pour qui notre cher maire? Le premier ministre? Le directeur de l’école? Il n’a pas à décider qui prendra ou non la parole! Il n’y a pas ici, au conseil municipal de cette ville, une « ligne de parti », où tout le monde doit se mettre au diapason du discours d’un grand timonier et perroqueter la chanson de la cassette… En hochant des oui, oui, de la tête. « La Ville va bien et elle est bien gérée », ajoute-t-il. Si bien gérée qu’elle ne progresse pas, ou si peu. La routine du lunch. Le petit train-train quotidien… Aucun avant-gardisme social, culturel ou autre. Tout cela camouflé par de beaux discours, assez souvent vides. « […] de mettre en place des solutions si cela est nécessaire », de dire M. le maire. Mais dans quelle bulle vit notre premier magistrat? Bien sûr qu’il y a des changements à apporter dans l’administration municipale. Particulièrement en ce qui a trait à une véritable vision d’avenir pour cette ville, au lieu de pousser sa roche en haut de la montagne et une fois rendu en haut de la laisser dégringoler en bas, les bras pendants, en hochant une tête déçue. D’ailleurs, cela s’adresse aussi aux conseillères, conseillers municipaux. On n’a qu’à regarder le nombre d’espaces commerciaux vides à Montmagny, en particulier au centre-ville, sur notre belle rue Saint-Jean-Baptiste en peine et en panne, et sur la rue de la gare, pour ne mentionner que cela. Remercions les quelques commerces qui s’accrochent à ces lieux et qui insufflent un peu de vie de quartier. Il attend quoi, notre grand timonier, pour écouter les conseils éclairés de certaines citoyens, citoyennes, ou groupes, qui proposent depuis des années des idées pour revigorer le centre-ville et le rendre vivant? Voilà! Quand on se présente aux élections avec un discours de renouveau et d’écoute, il faut tenir parole. Et ce n’est pas par des dictats qu’on arrive à l’harmonie souhaitée et à avancer. Je dirais même à faire enfin évoluer notre ville, en collégialité, et en toute solidarité avec les citoyens, comme cela devrait se faire dans une véritable démocratie municipale, celle-là la plus près des gens, qu’ils soient électeurs ou pas et de tout âge. Voilà!