Le Parti Québécois a récemment présenté sa nouvelle plateforme sur l’immigration, dans laquelle il propose de le diminuer considérablement s’il est élu en 2026. Selon Pascal Paradis, député de Jean-Talon et porte-parole péquiste en matière de lutte contre le racisme, ce projet vise directement les régions comme la Côte-du-Sud, où le PQ bénéficie d’un soutien croissant.
Concrètement, le Parti Québécois souhaite abaisser le nombre d’immigrants permanents à 35 000 et celui de travailleurs étrangers temporaires à 40 000, soit une réduction d’environ 33 % et 31 % respectivement par rapport à 2023. Plusieurs ajustements administratifs sont également envisagés.
D’après la formation politique, la gestion de l’immigration nécessite une planification rigoureuse, en rupture avec l’approche actuelle du gouvernement provincial, jugée « sans cohérence ni transparence ». « Nous voulons ramener les seuils à des niveaux antérieurs, établis avant la dérive idéologique impulsée par Ottawa ces dernières années, visant une population de 100 millions au Canada d’ici 2100 », affirme M. Paradis.
Le député se montre particulièrement attentif aux besoins des entreprises et aux exigences spécifiques des territoires, comme celles de la Côte-du-Sud. Il défend une approche régionalisée et sectorielle, spécialement pour les domaines en tension tels que l’agriculture et les pêcheries, qui dépendent des travailleurs étrangers pour leur croissance.
« Pour la Côte-du-Sud, nous prônons un retour à des seuils adaptés et ciblés, plutôt qu’une arrivée massive qui n’a jamais prouvé son efficacité pour résoudre les pénuries de main-d’œuvre », souligne-t-il.
Le modèle du Parti Québécois prévoit des ajustements précis par secteur, en concertation avec les PME et les acteurs communautaires. « La Côte-du-Sud a prospéré sans dépendre de niveaux d’immigration extrême. Notre projet prend en compte les besoins particuliers des PME locales, véritable moteur économique de la région », explique M. Paradis. Il ajoute que son gouvernement appuierait les compagnies dans l’automatisation et la transition technologique pour contribuer à réduire la pénurie de main-d’œuvre.
Le député souligne également les conséquences de ces arrivées excessives sur le logement et les services publics, des problématiques déjà critiques dans plusieurs régions du Québec. En proposant un modèle plus structuré, le Parti Québécois espère limiter ces déséquilibres tout en répondant aux besoins des entreprises locales.
Fort des intentions de vote favorables en Côte-du-Sud, Pascal Paradis voit cette circonscription comme un territoire fertile pour le Parti Québécois. « Nous avons un programme qui parle aux gens, qui répond aux réalités des régions et valorise les PME », conclut-il. Avec cette plateforme, la formation espère se positionner en faveur d’une immigration mieux adaptée aux actualités locales, tout en soutenant une vision plus autonome et durable pour le Québec.