02 août 2025

Coupable de l’agression sexuelle de deux collègues étudiantes

Le juge Sébastien Proulx a déclaré coupable Florian Bitoun de deux chefs d’agression sexuelle pour des événements qui se serait déroulés à Montmagny en 2022. Alors étudiant au Centre d’études collégiales de Montmagny, il aurait agressé deux victimes après des soirées étudiantes bien arrosées.

Selon le jugement, Florian Bitoun est d’origine française, mais il a choisi de venir faire ses études au Québec. En 2022, il était alors étudiant dans le programme de Gestion technique de scène au Centre d’études collégiales de Montmagny et occupait un appartement au sein de cette municipalité. Dans cette affaire, deux chefs d’accusation pour agression sexuelle lui étaient reprochés. Il s’agit de deux événements distincts, un dans la nuit du 19 mai 2022 et un dans celle du 3 novembre 2022, concernant deux victimes différentes. Selon la preuve du poursuivant, dans les deux cas, l’accusé aurait invité les victimes à se rendre chez lui après une soirée au Pub Le Corsaire, situé à Montmagny à l’époque, après avoir consommé de l’alcool. Les agressions auraient eu lieu dans cet appartement. Dans les deux cas, il avait plaidé non coupable. Son avocate avait expliqué qu’il reconnaissait avoir eu des relations sexuelles avec les victimes, mais qu’il avait une « croyance sincère, mais erronée quant au consentement communiqué ».

Dans sa déclaration, la victime du premier événement avait raconté avoir consommé beaucoup d’alcool lors d’une fête de fin d’année scolaire au Centre d’études collégiales de Montmagny. Elle a reconnu qu’elle était en état d’ébriété avancé. La fête se déplace plus tard vers le Pub. Elle décide éventuellement de retourner chez elle à pied et l’accusé propose de l’accompagner. En passant devant l’appartement de ce dernier, il lui propose d’entrer voir l’endroit quelques minutes. Elle dit oui, pensant que cela durerait quelques minutes. Elle a raconté ne pas se souvenir de tous les événements, mais que l’étudiant ne lui a jamais demandé son consentement avant de commencer à l’embrasser. Ils ont finalement une relation sexuelle complète lors de laquelle elle dit avoir exprimé à plusieurs reprises sa confusion.

Le deuxième événement commence dans des circonstances similaires, soit au Pub Le Corsaire après une soirée au cégep. La deuxième victime ne buvait pas d’alcool au début, car elle s’y était rendue en voiture, mais l’accusé, qui était une connaissance, lui propose de dormir sur son divan pour pouvoir profiter davantage de la soirée. Elle accepte. Arrivé à l’appartement, l’accusé aurait alors forcé une relation sexuelle avec elle et elle aurait obtempéré par la peur. Il l’aurait également étranglé à un certain moment.

Un procès conjoint a eu lieu pour les deux événements en plusieurs audiences entre juillet 2024 et novembre 2024 dans cette affaire. Les victimes et des témoins ont témoigné devant la Cour. La défense avait fait une demande pour que les deux événements soient traités dans deux procès distincts, ce qui a été refusé par le tribunal. Une demande afin de modifier les conditions de libération de l’accusé avait aussi été placée afin qu’il puisse récupérer son passeport, mais cette dernière a également été rejetée.

Le Tribunal a finalement choisi de croire la version des victimes, car le témoignage de l’accusé manquait de crédibilité. « Le Tribunal conclut que l’accusé n’est pas crédible et que son récit n’a aucune plausibilité. Même si lors des audiences, il a été poli et conformiste, son contre-interrogatoire a été plutôt difficile et a révélé que sa déposition était bien calculée », souligne le juge.

L’accusé a finalement été déclaré coupable des deux chefs d’accusation. L’imposition de la peine a été reportée à octobre 2025.

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