28 novembre 2025

De nouveaux parcs éoliens sur le territoire?

Le premier ministre, François Legault, était du côté de Cacouna la semaine dernière pour y annoncer un partenariat entre le gouvernement, l’Alliance de l’énergie de l’Est et Hydro-Québec pour l’ajout de 1 500 MW en énergie éolienne dans les prochaines années. Le projet se déroulerait sur le territoire de la première nation Wolastoqiyik Wahsipekuk (PNWW) qui comprend les MRC de Montmagny, L’Islet, Kamouraska, Rivière-du-Loup et Témiscouata.

L’entente a été nommée Wetsok, soit « dans la direction du vent » en langue wolastoqey. En effet, elle inclut la participation de la première nation Wolastoqiyik Wahsipekuk (PNWW) dont le territoire sera exploité par le projet. Un total de 1 500 MW seront ajoutés à la production d’énergie éolienne d’Hydro-Québec dans les prochaines années. Cela s’inscrit d’ailleurs dans les plans de la société d’État qui souhaite doubler sa production d’électricité verte d’ici 2050 pour répondre aux besoins additionnels et à la demande des entreprises qui souhaitent se décarboner. Ce nouveau projet pourrait représenter des investissements de 4,5 milliards de dollars pour les différents partenaires et des revenus importants répartis entre eux pour la durée d’exploitation des nouvelles installations.

Le député de Côte-du-Sud, Mathieu Rivest, précise d’entrée de jeux que cette nouvelle entente n’inclut pas les parcs qui sont présentement en développement sur le territoire de la MRC de Montmagny, soit celui de Saint-Paul-de-Montminy et celui de la Forêt Domaniale. L’entente ne concerne aucun projet dont les MW avaient déjà été accordés par Hydro-Québec.

M. Rivest ajoute qu’il y aurait déjà des discussions en cours pour l’emplacement des futurs parcs éoliens sur le territoire, mais il serait trop tôt pour savoir si des éoliennes seront construites dans les MRC de Montmagny et L’Islet. Des consultations devront être menées dans les prochains mois avec des partenaires locaux pour évaluer les emplacements possibles et qu’ils respectent les réglementations en place sur le territoire. Il soutient que le processus pourrait prendre une dizaine d’années avant l’entrée en fonction des éoliennes.

Rappelons que les MRC de Montmagny et L’Islet sont partenaires à 5 % de l’Alliance de l’énergie de l’Est, donc elles ont droit à ce pourcentage des dividendes retirés par le regroupement dans l’ensemble de ses parcs éoliens en opération. Donc, même dans l’éventualité où aucune éolienne ne pouvait être placée dans les MRC, elles auront accès à une part de profit. Avant cela, tous les partenaires doivent toutefois investir dans la réalisation du projet.

Environnement ou argent?

Alors que les deux projets éoliens sur le territoire ont récemment passé l’étape de la consultation du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE), certaines préoccupations avaient été soulevées par des citoyens qui habitent près de lacs où certaines éoliennes pourraient être installées.

Le député de Côte-du-Sud dit comprendre les préoccupations de ces gens, mais que les avantages sont très nombreux. Il explique que les municipalités qui les accueillent reçoivent annuellement des sommes importantes qui leur permettront de bonifier leur budget annuel pendant des décennies et de lancer de nouveaux projets structurants qui pourraient aider à la revitalisation du territoire. Il ajoute que la création d’emplois, particulièrement durant la phase de construction, est aussi très intéressante. « Lorsque je regarde dans les autres régions du Québec, il peut parfois y avoir des individus ou des groupes qui peuvent avoir certaines réticences. Mais en général, lorsque tout est fait, surtout avec les nouveaux modèles d’éoliennes, on voit qu’on est capable de très bien vivre avec cela. »