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Même si le taux de suicide au Québec tant à se stabiliser, la région de Chaudière-Appalaches demeure parmi celles affichant un des taux les plus importants selon le rapport « Les comportements suicidaires au Québec : portrait 2024 » de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).
Le suicide serait la 10e cause de décès la plus importante au Québec selon l’INSPQ. Entre 2019 et 2021, il représentait environ 1,5 % de tous les décès dans la province. Bien qu’il puisse être commis par tous, il y aurait trois fois plus de suicides chez les hommes que chez les femmes. Le taux le plus élevé s’observerait d’ailleurs chez les hommes entre 50 et 64 ans. Le taux d’hospitalisation à la suite d’une tentative de suicide ou les consultations à l’urgence pour des idées suicidaire seraient beaucoup plus communes chez les adolescentes.
Le rapport présente le taux de suicide pour la période de 2019 à 2021dans chaque région du Québec. Celle de Chaudière-Appalaches affiche un taux plus élevé que la moyenne québécoise, soit 16,6 par 100 000 personnes comparativement à 12,6 par 100 000 personnes. Trois régions avaient un taux de suicide significativement inférieur au reste de la province, soient Laval, Montréal et la Montérégie (respectivement 6,0 par 100 000 personnes, 9,5 par 100 000 personnes et 10,7 par 100 000 personnes).
Alors que pour les femmes, le taux ressemble à la moyenne provinciale, il est beaucoup plus élevé pour les hommes, soit 26,2 par 100 000 personnes contre 19,4 par 100 000 personnes à l’échelle du Québec.
« Les disparités régionales importantes en matière de taux de suicide réclament une vigilance accrue dans la surveillance des comportements suicidaires à l’échelle locale. Les régions avec des taux significativement plus élevés nécessitent des interventions ciblées pour comprendre les facteurs contributifs spécifiques et adapter les approches de prévention, tandis que les régions où les taux sont significativement plus bas exigent une surveillance constante pour prévenir tout risque d’augmentation. Pour mieux prévenir le suicide, les facteurs de protection doivent aussi être bien identifiés et mis en valeur », conclut l’INSPQ dans son rapport.
Parler du suicide
Le suicide étant toujours une cause de mortalité important au Québec, plusieurs organismes travaillant dans le secteur de la santé mentale affirment qu’il est essentiel d’ouvrir le dialogue sur ce sujet considéré difficile pour plusieurs. L’Association québécoise de prévention du suicide (AQPS) présente différents conseils.
Les raisons qui peuvent pousser quelqu’un au suicide sont nombreuses et souvent complexes. Selon l’AQPS, une personne qui songe à l’acte vivrait de l’ambivalence, c’est-à-dire qu’une partie d’elle souhaite mettre fin à ses souffrances alors qu’une autre désire s’accrocher à la vie. Souvent, la personne a l’impression qu’elle n’a pas les ressources dont elle aurait besoin pour s’en sortir et qu’il est impossible de les obtenir. Une manière d’aider serait donc de contribuer à changer cette perception des choses.
Lorsqu’on s’inquiète pour un proche, l’AQPS recommande cinq étapes à ne pas oublier.
Des signes à surveiller
Plusieurs signes pourraient donner des indices qu’un proche a des idées suicidaires. En voici quelques-uns :
Ouvrir le dialogue
Bien que parler du suicide pourrait être difficile pour plusieurs, il serait important d’ouvrir le dialogue avec le proche et de l’encourager à s’ouvrir sur ce qu’il ressent. L’AQPS recommande premièrement d’exprimer directement ses inquiétudes. Il est aussi possible de demander comment l’autre se sent par rapport à ce qu’il vit actuellement. Il est également conseillé de demander à la personne de clarifier ses propos s’ils sont inquiétants, de lui demander directement s’il pense au suicide.
De l’aide professionnelle
Comme il peut être difficile d’estimer le niveau de risque que représente un proche, il est recommandé d’aller chercher de l’aide de la part d’un professionnel. Dans le cas où il y a un danger immédiat, les services d’urgences au 911 sont à prioriser. Sinon, il est toujours possible de contacter Info-Social au 811 pour obtenir des informations et des conseils à propos des ressources disponibles et laquelle serait la mieux appropriée selon la situation. Aussi, le site web suicide.ca piloté par l’AQPS propose plusieurs façons de chercher de l’aide.
La bienveillance avant tout
L’AQPS recommande d’avoir une attitude bienveillante avec une personne qui pense au suicide. Il serait important de l’écouter et de l’accompagner. Plutôt que de lui proposer des solutions, il est recommandé de l’amener à trouver les siennes. Il est également impératif de s’intéresser à l’autre, sans montrer de jugement. Valoriser les bons coups et encourager son proche à prendre soin de lui-même sont aussi des conseils de l’AQPS.
Savoir se protéger
Bien qu’il soit important de soutenir un proche en détresse, il faudrait aussi penser à son propre bien-être selon l’AQPS. En effet, l’épuisement pourrait être une conséquence d’avoir trop donné de soi-même et les symptômes de cette condition peuvent contribuer à détériorer la relation avec la personne que l’on tente d’aider. Il est donc conseillé de s’assurer de prendre du temps pour respirer et d’aller chercher de l’aide au besoin.
Pour obtenir de l’aide
Ces services sont gratuits, confidentiels et disponibles en tout temps. Ils s’adressent autant à ceux qui ont des pensées suicidaires qu’à ceux qui s’inquiètent pour un proche ou qui vivent un deuil à la suite d’un suicide.
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