18 octobre 2025

Oui, il y a de l’itinérance à Montmagny

L’itinérance est bien présente à Montmagny, même si elle est souvent invisible. C’est ce que constate la Maison La Frontière dont l’équipe a d’ailleurs beaucoup grandi dans la dernière année. L’organisme a pris part à la Nuit des sans-abris le 17 octobre dernier afin de sensibiliser les gens à cet enjeu.

La Nuit des sans-abris est un événement de sensibilisation qui se tient dans de nombreuses villes de la province depuis maintenant 36 ans chaque troisième vendredi d’octobre. À Montmagny, il s’agissait de la deuxième année que ta Maison La Frontière prenait part au mouvement. Les gens étaient invités à passer la soirée du 17 octobre à l’extérieur avec les intervenants avec du café et un feu pour les réchauffer et à échanger sur l’enjeu de l’itinérance dans la région. L’organisme ramassait également les dons de matériel essentiel comme des gants, des produits d’hygiène, etc. Pendant la soirée, des intervenants ont pris la parole pour affirmer le rôle essentiel de l’organisme. Quelques témoignages d’utilisateurs ont aussi été projetés sur un écran dans l’objectif que les gens comprennent mieux leur réalité.

«Ce soir, on ne changera pas le monde. Mais votre présence ici fait déjà une grande différence. Vous êtes ici pour voir l’invisible, vous êtes ici pour témoigner que chaque personne, peu importe sa situation, mérite respect, dignité et compassion. Ce geste-là, aussi simple soit-il, est un puissant message d’espoir et de reconnaissance», a confié la présidente de la Maison La Frontière, Dominique Dumas.

Une clientèle grandissante

Depuis environ deux ans, La Maison La Frontière offre un service appelé « accueil inconditionnel » qui vise à subvenir au besoin de base d’une personne qui se présente à l’organisme sans nécessairement faire d’approche d’intervention. Si la personne se sent prête, les intervenants peuvent toutefois lui offrir plusieurs autres services dans le but ultime qu’elle retrouve un logis.

Selon Marc Couture, coordonnateur et intervenant, il était pratiquement seul au début du service et il dispose maintenant d’une équipe de six personnes, car les besoins le justifient. Par exemple, l’an passé au cours de septembre, il avait enregistré 30 usagers différents alors qu’il en a compté 53 cette année. La demande pour tous les services aurait d’ailleurs doublé. «C’est surprenant et peut être un peu désolant, car plus on joint de monde ça veut dire que la réalité de l’itinérance est grande. Mais en même temps, nous sommes contents de les rejoindre, car ces gens reçoivent l’aide dont ils ont besoin », a souligné M. Couture.