
Complexe culturel et sportif : La nouvelle salle de spectacle viendra après la construction du volet sportif

D’abord présentée comme le premier volet du projet de Complexe culturel et sportif en santé durable, la remise à niveau de la salle de spectacle Edwin-Bélanger devra finalement attendre la finalisation du volet sportif avant d’être entamée. La directrice générale des Arts de la scène (ADLS) souligne tout de même que les démarches se poursuivent, même si la subvention d’environ 8 M$ du gouvernement fédéral n’a toujours pas été confirmée.
Bien que le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud est gestionnaire du projet de Complexe culturel et sportif en santé durable, il travaillerait actuellement davantage sur le volet sportif alors que ADLS continuerait de piloter le volet culturel. À la suite de l’annonce d’une subvention du gouvernement du Québec de 54,5 M$, dont 40 M$ pour le volet sportif, ce dernier devrait aller de l’avant avec des appels d’offres en 2026 pour une livraison à la rentrée scolaire 2027.
Le montage financier pour le projet de mise à niveau de la salle Edwin-Bélanger étant beaucoup moins complet, ce dernier ne sera pas enclenché avant la fin du premier volet. Le ministère de la Culture a annoncé une subvention de 14,5 M$ l’été dernier, mais la demande auprès de Patrimoine Canada demeure sans réponse. « Nous savons que notre demande est ambitieuse, car nous demandons environ 8 M$. Nous espérons avoir le maximum, mais si ce n’est pas le cas, nous adapterons le projet en fonction des besoins du milieu scolaire et des nôtres en tant que diffuseur », explique Cynthia Lamontagne, directrice générale d’ADLS. Elle souligne que certains éléments ont déjà été modifiés par rapport aux plans originaux avec l’accord du conseil d’administration d’ADLS, comme l’ajout de corbeilles aux balcons qui coûtait cher à réaliser, mais qui augmentait peu de places à la salle. D’autres décisions de ce genre pourraient devoir être prises si la subvention obtenue est moins grande que demandé.
En avril 2021, lorsque les ADLS avaient présenté les premières esquisses de la nouvelle salle de spectacle, il s’agissait d’un projet évalué entre 16 et 18 M$. Depuis les dernières années, le prix du projet a dû être revu à la hausse, si bien qu’il est maintenant d’environ 30 M$. « Les prix ont vraiment explosé, confie Mme Lamontagne. Par contre, le 30 M$ que nous avons sorti est une estimation qui inclue beaucoup de contingence. Le chargé de projet n’a vraiment pas pris de chance afin que notre estimation soit vraiment le maximum que le projet pourrait coûter. »
Dans les prochaines semaines, une nouvelle étape importante sera franchie avec l’embauche d’une ressource qui travaillera sur le programme fonctionnel et technique (PFT). Cette personne analysera en profondeur le projet et les différents besoins afin d’élaborer la commande qui sera faite aux professionnels. Le PFT permettra également de préciser le budget nécessaire pour le projet.
Bien que le volet culturel soit réalisé plus tard que le volet sportif, Mme Lamontagne affirme qu’il n’y a pas de rancune dans un milieu par rapport à un autre. Elle ajoute même que cette façon de piloter le projet via le Centre de services scolaire a ses avantages. « Nous ne sommes pas les premiers à avoir une salle dans une école secondaire, mais nous sommes dans les premiers à piloter un projet comme celui-là de cette manière. Je dirais même que nous sommes observés de l’extérieur, car plusieurs diffuseurs sont impressionnés que nous ayons pu obtenir 14,5 M$ du ministère de la Culture. » Elle ajoute que les délais permettent également d’avoir plus de temps pour finaliser les premières étapes du projet.
La directrice des ADLS souligne que même si peu d’annonces sont faites en lien avec la salle de spectacle en ce moment, le projet continue d’avancer et elle y travaille presque tous les jours. « 2025 va être une grosse année encore pour le projet culturel. 2026, ça sera à voir, car j’ai l’impression que 2026 représentera plus la construction du volet sportif. Par contre, je pense que 2027, 2028 au plus tard, on devrait être bon pour commencer les travaux pour la salle. » Mme Lamontagne conclut en soulignant que les ADLS continuent de prévoir sa programmation comme l’organisme le fait habituellement sans prendre compte d’une fermeture éventuelle de la salle. « Lorsque nous aurons des dates concrètes, il nous fera presque plaisir d’annoncer que les spectacles seront remis pour être présentés dans notre nouvelle salle après les travaux. »


