16 septembre 2024

Faillite de L’Islet Chrysler : les élus consternés

La soudaine cessation des activités de L’Islet Chrysler le 26 juillet dernier a suscité de vives réactions au sein de la communauté locale. M. Normand Caron, préfet de la MRC de L’Islet, dénonce cette disparition significative pour la région.

« C’est désolant de voir mourir une entreprise qui était présente depuis 70 ans », déclare M. Caron. Il évoque que cette dernière, fondée et opérée par les frères Lord à Tourville durant des décennies, était une institution bien ancrée dans la collectivité. L’élu rappelle l’importance de ce service de proximité pour les habitants de la MRC, argumentant que cette fermeture représente une autre perte pour la population sudcôtoise quilaisse un vide dans le tissu économique régional.

Du même souffle, M. Caron tient à réaffirmer l’engagement de son organisation regroupant les élus de la MRC de L’Islet à soutenir les services de proximité pour les résidents de la Côte-du-Sud, tout en déplorant la disparition d’une entreprise aussi emblématique pour la région.

Quant à Benoit Dubé, maire de Tourville, il était indisponible pour partager ses réactions car en convalescence. Aucun autre élu de la municipalité n’était disponible.

Une institution disparaît

L’Islet Chrysler a été emporté par la débâcle de ViB Groupe Auto de Québec qui en avait fait l’acquisition en mars 2024. Cette dernière souhaitait alors relancer la concession.

Néanmoins, cet optimisme a été de courte durée. Selon le Registre des entreprises du Québec, la compagnie est tombée sous l’administration du syndic de faillite Lemieux Nolet le vendredi 26 juillet, qui a rapidement mis les clefs sous la porte.

M. Sylvain Lachance, syndic responsable du dossier, a confirmé que la société tourvillienne a fait cession de ses biens il y a quelques jours. Il a aussi précisé que ce genre de fermeture est faite promptement, sans préavis, afin de conserver les actifs présents sur les lieux. Il explique que d’importants problèmes de liquidité seraient la cause de la déconfiture de l’institution.

Au moment de mettre sous presse cet article, rien n’avait changé dans la cour du concessionnaire ni à l’intérieur du bâtiment. En effet, des dizaines de véhicules y étaient toujours exposés, prêts à la commercialisation. En regardant par les fenêtres de l’édifice, aucun meuble ne semble avoir bougé à l’intérieur.

La procédure de faillite n’en est qu’à son début. D’abord, le syndic a effectué la saisie des biens de l’entreprise. Dans les prochaines semaines, il en fera l’inventaire. Ultimement, ces actifs seront mis en vente et les profits serviront à rembourser les créanciers.

En ce sens, à ce stade, il est prématuré de parler de potentiel rachat de la concession par un autre entrepreneur. Le Journal a tenté de joindre à de nombreuses reprises et à plusieurs endroits M. Carl Benjamin, actionnaire majoritaire de L’Islet Chryslet et ViB Groupe Auto, mais sans succès. Le concessionnaire employait une quinzaine de salariés, qui se retrouvent aujourd’hui sans travail.