06 octobre 2024

Il frappe et viole sa conjointe enceinte

Une relation toxique et violente a récemment été mise en lumière au Palais de justice de Montmagny. Il y a quelques semaines, un homme a été reconnu coupable d’agression sexuelle et de voies de fait armées sur son ex-conjointe par l’honorable Sébastien Proulx.

Afin de respecter l’ordonnance de non publication de l’identité de la victime, le Journal taira l’identité des parties
impliquée.

Lors du procès, la jeune dame, âgée de 23 ans, a rapporté des années de brutalités matrimoniales physiques et psychologiques infligées par l’accusé. Leur union a dégénéré après seulement trois mois, en septembre 2019, lorsqu’une gifle sur la cuisse a marqué le début d’une longue série de
sévices.

En 2020, alors qu’elle était enceinte, la plaignante a subi plusieurs coups et a été contrainte à des relations intimes non consenties, y compris des pénétrations anales. Le prévenu surveillait ses moindres mouvements via des applications et exerçait un contrôle constant sur elle.

Les violences psychologiques, telles que des insultes dégradantes et des menaces, se sont ajoutées aux agressions physiques. En août 2021, l’inculpé lui a jeté du café chaud, causant des brûlures visibles. En novembre 2021, après une querelle, il lui a lancé des canettes, dont l’une l’a atteinte à la tête. À la suite de ces incidents, la plaignante a quitté le domicile pour se réfugier chez sa mère.

L’accusé, un homme de 32 ans, a admis une altercation en septembre 2019 où il a donné une tape sur la cuisse de la femme. Il a affirmé qu’il s’agissait d’un accident survenu après une dispute, expliquant avoir frappé un canapé pour attirer son attention, mais qu’elle aurait déplacé sa jambe à ce moment-là. « Il n’y a rien de volontaire là-dedans », a-t-il soutenu.

Il a également reconnu que son geste était agressif et inapproprié, tout en insistant sur son absence d’intention malveillante. Il a évoqué les difficultés de leur liaison, marquée par la jalousie et des conflits fréquents autour de l’argent. Il a soutenu avoir lui-même été victime de violence de la part de la plaignante, mentionnant des coups de pied, des gifles et des griffures.

En ce qui concerne les relations sexuelles, l’accusé a nié toute forme de contrainte ou de maltraitance, affirmant que toutes étaient consensuelles et que les tensions se dissipaient après les réconciliations. Il a décrit une vie intime active et mutuellement désirée, tout en admettant que certaines disputes étaient suivies de rapprochements corporels. « Cela se passait naturellement des deux côtés », a-t-il plaidé.

En fin de compte, le juge Proulx a conclu que la relation entre les deux parties était toxique, marquée par des comportements réciproques de vulgarité et d’insultes. Toutefois, le prévenu a été reconnu coupable d’agression sexuelle et de voies de fait armées contre la victime. La cour a statué que ces actes n’étaient pas accidentels, mais le fruit d’une volonté délibérée de nuire, malgré les dénégations de l’accusé.

Le témoignage de la plaignante a été jugé fiable et corroboré par des preuves matérielles, notamment des photographies et un rapport médical confirmant les blessures. L’accusé, pour sa part, a vu sa crédibilité s’effondrer lors du contre-interrogatoire, ses réponses devenant évasives et incohérentes. Le Tribunal a rejeté ses explications, typiquement en ce qui concerne l’incident du café brûlant, considéré invraisemblable et fabriqué de toutes pièces.

À la suite de ce verdict de culpabilité, les représentations sur la sentence ont été reportées à une date ultérieure. Néanmoins, compte tenu de la gravité des actes commis, il est probable que l’homme passera plusieurs mois en prison.