La fermeture du Centre d’équithérapie La Remontée de Saint-Jean-Port-Joli a fait couler beaucoup d’encre dans les derniers jours, alors que des organismes et citoyens se sont mobilisés pour dénoncer la situation. Le député de Côte-du-Sud, Mathieu Rivest, indique toutefois que les demandes de l’organisme ne cadraient pas dans les programmes de financement actuels et qu’il n’était pas simple de trouver une solution à long terme.
« Chaque fois qu’un organisme comme cela disparait ou fait des démarches pour mettre fin à ses activités, ça me fait quelque chose, je suis très sensible au milieu communautaire pour y avoir travaillé longtemps. Je suis aussi sensible au travail de la Remontée », affirme M. Rivest. Il dit avoir croisé l’équipe à plusieurs reprises et que la directrice, Hélène Caron, avait même rencontré Christian Dubé, ministre de la Santé et des Services sociaux en décembre dernier. « Je suis un peu surpris de la décision, je trouve que c’est allé un peu vite, mais en même temps je comprends que c’est la décision d’un conseil d’administration et que c’est épuisant de toujours être à la recherche de financement. Je sais qu’ils ont fait tout ce qu’ils pouvaient. »
La Remontée aurait présentement une subvention annuelle d’environ 80 000 $ de la part du gouvernement du Québec. Cette dernière ne conviendrait toutefois plus aux besoins de l’organisme et toutes les campagnes de financement entreprises ne suffisent pas à combler le manque. M. Rivest mentionne que La Remontée affirme avoir besoin d’environ 100 000 $ supplémentaires. Il ajoute que, de la manière actuelle dont le programme est fait, l’organisme ne cadre pas dans le Programme de soutien aux organismes communautaires (PSOC). Les demandes qui sont évaluées par le CISSS de Chaudière-Appalaches sont donc refusées ou retournées avec des aspects à changer qui pourraient améliorer les chances d’obtenir le montant souhaité. Un travail de restructuration aurait probablement été nécessaire afin que l’organisme puisse être subventionné à la hauteur de sa demande, selon le député. « L’organisme a tout mon appui. Nous sommes en démarches pour essayer de trouver des pistes de solution, mais nous ne voulons pas simplement mettre un bandage pour le moment et que le problème revienne. La Remontée a besoin de 180 000 $ annuellement et ce n’est pas si simple à trouver. »
« De mon côté c’est certain que ça sonne des cloches de voir qu’un organisme comme ça, qui a sa place dans notre milieu, qui est merveilleux et bien géré, ne réussisse pas à obtenir suffisamment de financement. C’est certain qu’il faudrait peut-être dans l’avenir travailler à faire changer les lois qui dictent ces programmes-là, mais ce sont des processus qui prennent du temps », conclut Mathieu Rivest.
En date du 13 mai vers 9 h, la pétition créée il y a environ cinq jours et demandant au gouvernement d’agir pour sauver La Remontée avait atteint près de 2 700 signatures. Plusieurs utilisateurs, leurs proches ainsi que d’autres organismes communautaires ont également commencé à partager sur les réseaux sociaux leurs témoignages expliquant les impacts positifs du Centre d’équithérapie La Remontée dans la communauté.