14 mars 2025

La Société d’histoire de Montmagny au-delà des frontières de la région

La Société d’histoire de Montmagny attire l’attention d’ailleurs dans le monde. Les demandes d’informations historiques se font nombreuses par des pays européens ou encore les États-Unis. Tout récemment, la fondation Faces to Graves a contacté l’organisme à propos d’un soldat de la Seconde Guerre mondiale natif de Montmagny.

Basée à Groesbeek aux Pays-Bas, Faces to Graves raconte les histoires de soldats canadiens qui reposent en paix dans le cimetière canadien de l’endroit. Le président de la Société d’histoire, Émile Gagné, a récemment reçu une demande concernant le soldat Gérard Morin du Régiment de Maisonneuve, décédé au front à la fin de la guerre à Hanten en Allemagne. Ce genre de demande arrive plusieurs fois par année, majoritairement de la France. « C’est une ouverture sur le monde. La Société d’histoire, qu’elle serve à quelque chose et qui a une portée un peu plus grande que les limites de Montmagny, c’est encore plus intéressant », lance M. Gagné.

De nombreuses demandes viennent également des États-Unis, où plusieurs Canadiens français ont plié bagage au 19e siècle. « Il y en a beaucoup qui aiment revenir aux sources. On reçoit des courriels, demandant s’il y a encore cette famille-là dans la région? Ou encore plein de questions en lien avec la terre. Où est-ce qu’était la terre de mon arrière-grand-père? »

C’est le cas de cousines et sœurs Morin, habitant dans plusieurs différents états américains, venues en pèlerinage à Montmagny en juillet 2018. « Elles se sont fait faire des sacs juste pour l’expérience de venir voir l’endroit où leurs ancêtres étaient. C’était marqué Montmagny et leur nom de famille. » Comme il est possible d’être membre de la Société d’histoire de Montmagny, présentement, trois membres sont des Américains du New Hampshire, du Maine et de la Floride avec des racines de la région.

25 ans, ça se fête

Les frontières continueront de s’agrandir au mois du 30 mai au 1er juin. Pour son 25e anniversaire, des sociétés historiques de partout au Québec et quelques-unes de l’Ontario seront en visite dans la capitale de l’oie blanche pour le 59e congrès de la Fédération Histoire Québec. L’événement mettra de l’avant une série de conférences différentes en passant par les poêles Bélanger, la présence des Vikings dans la région jusqu’à Jean-Paul Riopelle, pour n’en nommer seulement quelques-unes. Des sorties sur différents sites historiques seront aussi organisées vers, entre autres, le Musée maritime du Québec et le lieu historique national de la Grosse-Île-et-le-Mémorial-des-Irlandais. « À l’heure actuelle c’est pas mal prêt. Les inscriptions ont débuté. Il y a aux environs 200 congressistes qui se présentent et bien sûr réservent dans les hôtels et passent toute la fin de semaine ici », explique avec enthousiasme, Émile Gagné.

Maurice Marquis honoré

Lors du congrès, le prix Maurice-Marquis sera remis pour la première fois et récompensera l’excellence d’un article historique publié dans les périodiques des organismes de la Fédération histoire Québec. Pilier de la culture à Montmagny, Maurice Marquis a fondé son imprimerie à la fin des années 30, les Éditions Marquis. Aujourd’hui, l’entreprise fait partie des plus grands imprimeurs de livres au Canada. Il a également élaboré le concept d’une librairie mobile, le Bibliobus, qui sillonnait le Québec et le Nouveau-Brunswick, qui incitait l’accessibilité des livres francophones. Il a aussi été un des piliers de la revue Histoire Québec. « C’est un très bel hommage à lui. C’est amplement mérité. Cette idée vient de Patrick Morency, que j’ai approuvé tout de suite parce que je trouvais ça génial. Avec la petite fille de Maurice Marquis, qui enseigne présentement le français au Cégep Saint-Jérôme, elle fera partie du jury pour sélectionner l’article », complète M. Gagné.