Saint-Jean-Port-Joli bénéficierait d’une baisse de taxes, Saint-Roch se retire du projet
Le regroupement dans L’Islet amènerait une baisse de taxes pour les citoyens de Saint-Jean-Port-Joli, mais une hausse pour ceux de Saint-Aubert et Saint-Roch-des-Aulnaies, selon une étude d’opportunité d’un regroupement. Dans cette optique, le conseil municipal de cette dernière a décidé de se retirer du projet.
Selon l’étude, les projections budgétaires d’une municipalité fusionnée, les contribuables de Saint-Jean-Port-Joli verraient leurs taxes municipales diminuer d’environ 8%. À Saint-Roch-des-Aulnaies, une augmentation de la charge fiscale serait à prévoir, une hausse estimée de 2 à 6%. Selon l’étude menée par le ministère des Affaires municipales ainsi que les trois municipalités, la variation entre une hausse et une baisse s’explique par la nouvelle répartition de la dette, l’harmonisation des valeurs foncières selon les standards de Saint-Jean-Port-Joli, localité avec le plus de citoyens, ainsi que la refonte des tarifications pour les services municipaux.
Ces conclusions ont amené la municipalité de Saint-Roch-des-Aulnaies à se retirer officiellement du projet lors de la séance du conseil du 2 octobre. Le maire sortant, André Simard, ainsi que les conseillers municipaux ont jugé qu’un regroupement serait trop désavantageux pour sa communauté. « Nous avons fait une analyse au sein du conseil. En regardant ça de près, ça faisait en sorte que finalement, ce n’était pas avantageux pour Saint-Roch d’aller de l’avant. En partant, ça signifiait une augmentation de la charge fiscale, les taxes foncières », a-t-il expliqué lors de sa dernière journée comme maire.
Il estime d’ailleurs que l’étude de regroupement avec La Pocatière aurait été plus avantageuse à ce point.« C’était presque échanger quatre trente sous pour un dollar. Ce n’était pas suffisamment avantageux dans la situation de Saint-Roch-des-Aulnaies pour emboîter le pas. »
André Simard croit quand même qu’un regroupement municipal est nécessaire pour une municipalité comme la sienne. Il pense que naturellement, une fusion avec Sainte-Louise serait logique. « Je pense que l’idée de regroupements demeure entière et incontournable pour l’avenir, quelle qu’en soit la forme, en raison notamment du vieillissement de la population et des capacités financières pour le maintien de services de qualité », indique-t-il.
Le maire de Saint-Jean-Port-Joli, Normand Caron, se dit déçu du retrait de Saint-Roch, mais respecte la décision. Il demeure convaincu que le regroupement reste la voie à suivre pour ces municipalités de L’Islet. « C’est décevant. Nous avions déjà des ressources en urbanisme qui étaient partagées. Mais je respecte la décision. Le regroupement, c’est la survie. Les avantages ne sont pas toujours visibles le lendemain. C’est au bout de cinq ans qu’on en voit les résultats », martèle-t-il.
Au conseil municipal de Saint-Jean-Port-Joli, les conclusions de l’étude n’ont pas encore été discutées. Elles le seront avant d’être présentées au public. Normand Caron souhaitait attendre la fin de la période électorale avant de continuer les discussions avec Saint-Aubert sur l’avenir du projet.