Lancement du documentaire « Les Jardins de Gisèle » sous les yeux pétillants de cette passionnée
C’est avec les yeux remplis de souvenirs et de passion que Gisèle Lebrun a visionné, le jeudi 11 décembre dernier à Saint-Roch-des-Aulnaies, le documentaire en son honneur intitulé « Les Jardins de Gisèle », réalisé par le Musée de la mémoire vivante de Saint-Jean-Port-Joli, en collaboration avec le Comité de la culture et du patrimoine, afin de conserver ce projet dans la mémoire collective de la municipalité.
« Je veux continuer encore. J’ai ce qu’on appelle du Pro-Mix [sac de terre] jusqu’à mes 86 ans, car j’ai été obligée d’acheter une palette en entier. [...] Je ne peux pas arrêter avant », lance-t-elle en riant après avoir visionné la version courte de son documentaire en discutant avec les personnes qui se sont déplacées pour l’occasion.
Gisèle Lebrun aussi surnommée « notre Gisèle » par l’ancien maire de la municipalité, André Simard, lors de la soirée de visionnage, est l’artisane derrière Les Jardins de Gisèle à Saint-Roch-des-Aulnaies.
Bâti par ses propres mains sans l’aide de personne, et ce, encore à ce jour, Gisèle Lebrun a réussi à accumuler une collection de 500 iris de couleurs différentes, 200 variétés de lys et 225 hémérocalles.
« On m’a déjà demandé combien je voulais d’iris dans ma collection et j’avais dit 50, car dans ce temps-là, 50 c’était gros pas mal. Dans les pépinières il n’y en avait pas. En fin de compte, j’en suis rendue à 500 et plus », mentionne-t-elle fièrement dans le documentaire.
D’ailleurs, l’iris est la fleur préférée de Gisèle Lebrun qu’elle compare à la reproduction humaine.
« Pour moi l’iris c’est la plus belle fleur qu’il n’y a pas, car c’est le plus grand nombre de fleurs, de couleurs différentes, et de variétés. Aussi, j’ai toujours aimé ses pétales. [...] Quand j’ai commencé ma collection, j’importais de l’Oregon, puis on m’a dit que les iris c’est ce qui ressemblait le plus à la reproduction humaine. Ça prend neuf mois, ça fait un cocon, et il faut que le ventre de la fleur grossisse », explique-t-elle dans le documentaire.
Une œuvre d’art
Son jardin floral de 6 665 mètres carrés est également composé de lacs, d’arbres, de vivaces, et d’une reproduction du clocher de l’église de Saint-Roch-des-Aulnaies.
« Je voulais quelque chose [la reproduction du clocher] que quand les visiteurs partent de mon jardin ne se disent pas qu’ils avaient déjà vu ça dans un tel jardin. Je me suis dit que quand ils vont partir d’ici, ils ne pourront pas se dire qu’ils ont vu ça ailleurs », souligne-t-elle dans le documentaire.
La version longue du documentaire « Les Jardins de Gisèle » est désormais disponible pour visionnement au Musée de la mémoire vivante de Saint-Jean-Port-Joli.