18 novembre 2024

Les propriétaires de bois privés manifestent en empêchant le passage des motoneiges

L’Association des propriétaires de bois privés des Appalaches (APBPA) s’oppose fortement au projet du Syndicat des producteurs de bois de Côte-du-Sud (SPBCS) d’Agence de vente du bois de sciage et déroulage depuis plus d’un an. La majorité des producteurs ont choisi un nouveau moyen de pression, souhaitant faire bouger les choses en leur faveur : empêcher les motoneigistes de circuler sur leur terrain.

Afin d’offrir plusieurs circuits aux amateurs, les associations de motoneigistes ont des ententes avec des propriétaires privés afin d’avoir un droit de passage pour la saison. Toutefois, plusieurs propriétaires de bois privés dans Montmagny-L’Islet ont choisi d’enlever cette permission depuis le 15 février afin de montrer leur mécontentement dans le dossier de mise en place d’une Agence de vente du bois de sciage et de déroulage. Les motoneigistes n’ont donc plus le droit d’emprunter certains sentiers dans le secteur, soit les sentiers : 5, 35, 547, 551 et 557.

Les 7 et 8 novembre derniers, la Régie des marchés agricoles et alimentaires du Québec (RMAAQ) a tenu des audiences publiques afin de déterminer si elle autorisait ou refusait la mise en place de cette Agence de vente. Les partis impliqués ont tous témoigné devant les régisseurs. La décision de la régie n’a toujours pas été rendue.

« Avec l’exagération des réglementations mises en place par les MRC, il ne manquait plus que l’imposition de l’exclusivité du bois de sciage et de déroulage qui est basée sur de vieilles lois désuètes des années 70. Les propriétaires et producteurs de bois en ont assez de tous ces systèmes abusifs et demandent l’intervention du gouvernement pour faire respecter la démocratie », peut-on lire dans un communiqué publié par l’APBPA.

De son côté, le SPBCS affirme que ce moyen de pression prend en otage la population de la région afin d’influencer la décision de la Régie. « Si l’APBPA souhaitait fermer les sentiers de motoneige en 2024, il devait annoncer son intention avant le début de la saison. Ultimement, cette décision pourrait exposer les propriétaires de boisés à des poursuites civiles dans l’éventualité où des accidents de motoneige arrivaient sur leur terre. Encore une fois, l’APBPA fait des gestes complètement mal fondés tant en fait qu’en droit, afin d’exprimer leur point de vue, plutôt que de choisir la voie de la collaboration. Or, cette fois-ci, c’est une grande partie de l’industrie touristique (générant des retombées de dizaines de millions de dollars annuellement) qui en paie le prix », indique le SPBCS également par communiqué.

$!Capture d’écran carte FCMQ.