14 août 2025

L&G Cloutier tente d’éviter la faillite

L’entreprise L&G Cloutier de L’Islet annonce entamer un plan de restructuration de ses activités en raison d’une situation financière difficile et se mettre à l’abri de ses créanciers. L’entreprise explique la situation actuelle par un contexte d’affaires bouleversé, notamment à cause de la baisse soudaine des ventes à son plus grand client, Lion Électrique.

Fondée en 1979 par la famille Cloutier, LGI fabrique principalement des moules et fournit des équipements spécialisés pour différents secteurs industriels.

La Loi sur la faillite et l’insolvabilité au Canada prévoit la possibilité de faire une proposition concordataire à ses créanciers et il s’agit de l’option envisagée plutôt que de mettre fin immédiatement aux activités de l’entreprise. Une telle proposition permet d’être placé sous la protection de la Loi et d’éviter la faillite si elle est acceptée par les créanciers. Elle propose normalement un plan de restructuration de l’entreprise qui vise à augmenter sa rentabilité contre le report du paiement de ses dettes ou le changement des modalités de ces dernières.

Les trois grandes lignes du plan de restructuration seraient l’optimisation des coûts, la diversification et la croissance rentable et la gestion prudente des investissements. L&G Cloutier ne désire pas accorder d’entrevue pour en dévoiler davantage sur sa vision d’avenir. Le président, Martin Grenier, a toutefois affirmé que sa priorité demeure la protection des emplois, le soutien aux clients et le renforcement de la présence de l’entreprise sur ses marchés clés. Il croit aussi que la compagnie fondée il y a plus de 45 ans pourra bénéficier de son savoir-faire reconnu pour aider à se repositionner.

Une nouvelle usine de 29 M$

Le Groupe LG Cloutier a inauguré en 2023 une toute nouvelle usine de fabrication et d’inspection de pièces de métal qui fabrique, entre autres, des pièces d’autobus. L’entreprise soulignait alors que l’investissement permettrait de répondre à la demande croissante de ses clients, alors que le domaine du transport était en pleine expansion au Québec. L’usine est d’une superficie de 110 000 pi2.

Le projet a nécessité l’investissement de 29 M$ qui proviennent principalement de fonds publics. Environ 16 M$ provenaient de la Banque de développement du Canada, 10 M$ de Développement économique Canada pour les régions du Québec (DEC) et 3 M$ par Desjardins. L’entreprise comptait alors environ 160 employés.