
Menace de fermeture de l’école à Sainte-Apolline : Une communauté qui se montre résiliente

Les citoyens de Sainte-Apolline-de-Patton ont répondu en grand nombre à la séance de consultation publique et d’informations sur la possible fermeture de l’école primaire. Le gymnase de l’établissement était plein à craquer et bien vivant lors de la période de questions. Le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud (CSSCS) et son conseil d’administration ont reçu des flèches d’un peu partout, les accusant de vouloir absolument fermer l’école primaire.
Les dirigeants du CSSCS ont lancé la soirée avec la présentation d’une analyse d’une page recto verso présentant les points qui ont poussé à évaluer la possibilité de fermeture. Selon le document, les taux de réussite en lecture, en écriture, pour résoudre et raisonner seraient inférieurs à la moyenne du Centre de services scolaire. Le taux de diplomation affiche aussi un niveau en dessous de la moyenne à celui des autres petites écoles. Il plaide aussi que la socialisation écope grandement dans une école de 17 élèves et qu’une fermeture permettrait de combler une pénurie de main-d’œuvre ailleurs dans la région. Tous des points qui ont fait monter le feu aux poudres des citoyens qui ont ensuite pu prendre la parole au micro.
Selon ce qui a été rapporté par plusieurs citoyens dans le gymnase, les élèves de Sainte-Apolline pourraient être redirigés vers l’école primaire de Saint-Paul, établissement déjà pleine capacité. « C’est trop de changements pour nos enfants », lance une mère lors de son allocution devant les membres du Centre de services scolaire. Pour pallier le débordement, les élèves de 5e et 6e année pourraient être transférés vers l’École secondaire Saint-Paul afin de fréquenter les classes qui sont libres. Des mesures qui n’ont pas du tout fait l’unanimité, entre autres en raison du trajet en autobus. La directrice générale, Rachel Bégin, évoquait un temps de parcours de quinze minutes, alors qu’une jeune Apollinoise qui fréquente l’école secondaire de Saint-Paul a apporté la nuance, car elle dit devoir faire un peu plus d’une heure par jour.
Au-delà de la logistique, des voix s’élèvent aussi sur la question de l’encadrement pédagogique. Selon plusieurs parents, plus l’école est grande, plus il est difficile d’être mieux encadré en classe, une réalité totalement différente présentement à l’école primaire de Sainte-Apolline avec ses 17 élèves.
Dans le camp du personnel enseignant, la solidarité est sans équivoque. Les enseignants de Sainte-Apolline, épaulé par le Syndicat de l’enseignement de la Côte-du-Sud (CSQ), veulent rester dans leur école. Ils demandent que d’autres avenues soient assurées afin d’assurer le maintien des services scolaires dans la municipalité.
Le maire du village de plus de 500 habitants continue de mener son combat alors qu’il a de nouveau intervenu devant les membres du CSSCS. Il demande que le Centre de services scolaire pense à la vitalité du village, comme quoi l’école est le dernier rempart de la municipalité et que ce n’est aucunement attirant pour les nouvelles familles en ce moment. Rappelons qu’avec seulement 17 élèves, le financement reçu par le gouvernement ne couvre pas au minimum les frais d’enseignement. Il a réitéré sa proposition que la municipalité compense la différence, mais elle a été écartée par Mme Bégin.
Le Centre de services scolaire de la Côte-du-Sud a continué de marteler que la décision n’est toujours pas prise. Le conseil d’administration devra toutefois statuer le 29 avril. Les dirigeants ont mentionné que l’inscription de trois élèves manquants pourrait changer d’ici-là le rendu du CSSCS.


